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Le PSG en est loin, Barcelone y est presque

Le Paris SG, accablé par les absences, a été surclassé par Barcelone mercredi à domicile en quart de finale aller de la Ligue des Champions (3-1) et n'a presque plus aucun espoir d'atteindre enfin le dernier carré de l'épreuve dont il rêve.

Même avec un Messi simplement ordinaire, Barcelone a été supérieur en tout, son attaque de rêve inscrivant les trois buts via Neymar et Suarez, auteur d'un doublé.

Paris peut pourtant s'en vouloir car il n'a pas mis l'intensité qu'il avait su trouver lors du match de poule de septembre (3-2) contre les Catalans, très loin de là.

Il n'a pas non plus affiché l'esprit de révolte qui avait permis la grande qualification à Chelsea en 8e de finale. Et au bout du compte, il n'y a pas eu l'ombre d'un doute et le Barça quitte Paris dans la peu d'un quasi demi-finaliste.

Malgré le but inscrit en fin de match par Van der Wiel, bien aidé par Mathieu (82e), le match parisien a été un long calvaire. D'autant que sur le front des absences, Paris est décidément poursuivi par la poisse, ou par la lourdeur de son calendrier.

Car sans Ibrahimovic, Verratti et Motta, l'affaire semblait déjà compliquée. Mais avec Thiago Silva blessé en plus, cela devenait franchement injouable.

- Pas de miracle -

Le capitaine et patron de défense du PSG s'est blessé à la cuisse gauche avant même la 20e minute, sur l'action qui a amené l'ouverture du score des Blaugrana.

Il a été remplacé par David Luiz, l'homme qui avec sa guérison express en Russie incarne le miracle, et Paris avait alors bien besoin de ça pour y croire.

Mais l'ancien défenseur de Chelsea a eu beau haranguer le public en permanence, il n'était tout simplement pas prêt et il a failli sur les deux buts de Suarez (67e et 79e), qui lui inflige à chaque fois un petit pont.

Le but du 2-0 a d'ailleurs été cruel pour la quasi-totalité de la défense parisienne, l'Uruguayen effaçant coup sur coup David Luiz, Marquinhos et Maxwell avant de tromper Sirigu, dont les performances à ce niveau restent suspectes.

Mais quand David Luiz a remplacé Thiago Silva, les Catalans avaient donc déjà marqué ce but à l'extérieur qui a précipité les deux précédents échecs parisiens en quart de finale et que Laurent Blanc redoutait tant.

Une perte de balle de Rabiot côté droit permettait à Busquets de faire briller les vedettes: Iniesta, Messi puis Neymar pour le 1-0 (18e).

- Régression -

Sur toute l'action, les Parisiens ont été constamment loin du ballon, Van der Wiel et Marquinhos surtout, alors qu'ils avaient justement choisi d'aborder le match avec une option prudente, défendant bas et regroupés.

Mais Barcelone, qui avait déjà trouvé le poteau de Sirigu par Messi (14e), a montré en une paire d'actions que l'idée de faire de la défense de son but une priorité absolue était face à lui une option bien périlleuse.

Paris a aussi souffert au milieu de terrain, où la qualité technique de Motta et Verratti a terriblement manqué face à la sûreté d'un imperturbable trio Iniesta-Busquets-Rakitic.

Et offensivement, Matuidi a parfois semblé être l'élément le plus dangereux offensivement, ce qui est un peu embêtant.

Pastore (8e et 49e) et Cavani (35e) ont tout de même eu des ébauches d'occasions, mais rien pour faire trembler Ter Stegen jusqu'à une frappe à bout portant de l'Uruguayen (69e).

Paris qui restait depuis 2006 sur 33 matches européens sans défaite au Parc des Princes a donc lourdement chuté et après quatre affrontements plutôt serrés en 2013 et en poule cette saison, ce match laissera forcément l'impression d'une régression quand le succès à Chelsea avait suggéré l'idée d'un progrès.

Blanc et ses joueurs vont probablement se tourner désormais vers leur projet - qui reste enthousiasmant - de triplé national. Mais mercredi, en plus, Lyon a gagné en Ligue 1. Sale soirée pour le PSG.





Le Bayern tombe avec fracas devant Porto

Le Bayern Munich a sérieusement compromis ses chances d'accéder au dernier carré de la Ligue des champions, en s'inclinant avec fracas sur la pelouse d'un très sérieux FC Porto (3-1) mercredi en quart de finale aller.

Amoindrie par l'absence de plusieurs cadres (Ribéry, Robben, Schweinsteiger, Alaba) mais tout de même grande favorite, l'équipe de Pep Guardiola n'a jamais fait preuve de son habituelle maîtrise, notamment en défense, permettant aux Dragons de prendre le large dès la 10e minute grâce à deux buts signés Quaresma, le premier sur penalty.

Thiago Alcantara a réduit le score encore en première période, mais Martinez a creusé à nouveau l'écart pour l'équipe locale à 25 minutes de la fin.

Les champions d'Allemagne trouveront une maigre consolation dans ce but à l'extérieur qui pourrait s'avérer précieux lors du match retour, mardi prochain à l'Allianz Arena de Munich.

Le Bayern, qui a obtenu en 2013 son cinquième sacre en C1, vise pour la 4e année de rang les demi-finales de l'épreuve reine du football européen, alors que les vice-champions du Portugal sont en quarts pour la première fois depuis 2009, et ne se sont plus hissés en demies depuis leur triomphe de 2004.

- Doublé pour Quaresma -

Le match venait à peine de commencer dans un stade du Dragon survolté par ses 50.000 fans, quand Xabi Alonso se faisait chiper le ballon par Jackson Martinez à l'entrée de la surface. Seul devant l'attaquant Colombien, Neuer partait à la faute et l'arbitre accordait un penalty que l'international portugais Ricardo Quaresma transformait sans trembler (3e, 1-0).

Une nouvelle erreur grossière, commise cette fois par Dante, donnait au même Quaresma l'occasion de s'emparer du cuir pour s'élancer seul vers le but d'un Neuer totalement impuissant (10e, 2-0).

Sonnés, les hommes de Pep Guardiola parvenaient toutefois à garder leur sang-froid et à reprendre leurs marques, emmenés par un Thiago Alcantara qui réussissait peu à peu à se libérer de la surveillance du milieu défensif de Porto, le Brésilien Casemiro.

L'Espagnol d'origine brésilienne était récompensé pour ses efforts et réduisait l'écart au bout d'un centre rasant de Boateng (28e, 2-1).

L'équipe locale ne perdait pourtant pas de son tranchant au retour des vestiaires, et Neuer devait user de ses très bons réflexes pour contrer le tir de Herrera (56e).

Mais le portier allemand ne vivait décidément pas un belle soirée, puisqu'il voyait ses filets trembler encore une fois suite à un nouveau duel perdu face à Martinez, lancé par Alex Sandro dans le dos d'une défense statique (65e, 3-1).

Titularisé contre toute attente, le Colombien, meilleur buteur de son équipe cette saison en C1 avec désormais six réalisations, réussissait pleinement son retour, lui qui ne jouait pas depuis début mars en raison d'une blessure à l'aine.

Le Bayern n'avait jusqu'ici concédé que trois défaites cette saison sur trois tableaux. Autrement plus satisfait, l'entraîneur de Porto, l'Espagnol Julen Lopetegui, a pu égaler, dès sa première saison en C1, le record de onze matches sans défaite en coupe d'Europe établi par Mourinho en 2004.

Et la seule fois que les Bavarois s'étaient inclinés devant Porto, ou tout autre club portugais d'ailleurs, remontait à la finale de C1 de 1987 (2-1), lors du premier sacre continental des Portugais.





Avec AFP

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