Qu'on me fasse confiance !
Zappé un moment par Alain Giresse, Issa Cissokho a effectué son retour en sélection avec l’arrivée d’Aliou Cissé à la tête des Lions. L’ancien défenseur de Nantes espère, cette fois, gagner sa place dans l’équipe. Mais pour cela, il réclame de la confiance.
Issa, on constate que ce n’est pas la régularité dans la tanière en ce qui vous concerne. qu’est-ce qui explique cela ?
Tant que l’entraîneur fera appel à moi, je répondrai présent. Le plus important pour moi est d’être en bonne santé et de faire de très bons matchs avec mon équipe, le Genoa. Ensuite, ce sera à l’entraîneur de faire ses choix. Que ce soit Giresse ou Cissé, c’est la même chose. Tant que le Sénégal aura besoin de moi je répondrai présent.
Qu’est-ce qui est le plus difficile à votre poste d’arrière droit ?
Actuellement, le poste de latéral droit demande de défendre et d’attaquer. On devient carrément des contre-attaquants. Maintenant, c’est à nous d’être performants aussi bien défensivement qu’offensivement, d’apporter un plus quand on est devant, soutenir nos excentrés, ramener beaucoup de centres pour que nos attaquants marquent.
On a connu un Issa Cissokho très offensif à Nantes et même au Genoa. Ce n’est pas le cas en sélection nationale. Pourquoi ?
La sélection est totalement différente des clubs. Après, il faut que je me lâche davantage à l’entraînement et en match. C’est à moi de me libérer davantage. C’est vrai que quand j’arrive en sélection, j’ai tendance à avoir ce frein qui me gêne. J’espère me libérer. Il faut aussi qu’on me donne cette confiance pour que je puisse aussi m’exprimer dans cette tanière. Et, pourquoi pas, m’imposer en tant que défenseur latéral droit titulaire. Après, il y a de la concurrence. C’est ce qui me fait progresser. Que ce soit moi ou Lamine (Gassama) qui joue, on défend le Sénégal. Et c’est le plus important.
Vous craignez de mal faire en sélection…
Pas du tout. C’est aussi psychologique. C’est à moi de me lâcher, comme si je le fais en club.Cc’est le choix du coach qui fera la différence. J’espère retrouver les sensations que j’avais à Nantes et que j’ai au Genoa et de rendre service au peuple sénégalais.
Professionnel à 25 ans, vous évoluez maintenant en Série A. Est-ce que Issa Cissokho a effectué une carrière aboutie ?
Je ne vais pas dire aboutie. Mais c’est vrai que je suis très content d’être arrivé jusqu’ici. Je sais que je peux encore progresser. Je sais que je peux encore aller plus haut. J’en suis capable. Mentalement, je sais que je peux encore y arriver. C’est à moi de travailler tous les jours. Cela passera aussi par la sélection où c’est important d’être appelé pour passer des étapes. Je pense que ma progression n’est pas encore finie. J’espère continuer encore plus longtemps dans le haut niveau. Et, pourquoi pas, aller plus haut si Dieu le veut.
Comment vous-voyez la différence entre la Ligue 1 française et la Série A italienne ?
C’est vrai qu’en Italie la tactique est numéro 1. Il faut aussi être prêt physiquement car c’est un championnat qui est physique et tactique comparé à la France. Cela reste un très bon championnat. Certains disent que, de la France, on a l’impression que la série A n’est pas top. Mais, je découvre la série A, je peux vous dire que c’est vraiment magnifique. Les ambiances sont tops. Les stades sont la plupart remplis. Quoiqu’il arrive, à Genoa, le stade est plein. C’est vraiment une très grosse ambiance. Cela fait vraiment plaisir de jouer dans un tel stade. La bouffe est bonne en Italie (rires). Là-bas, on mange très bien. Les pizzas et les pâtes sont maîtres (rires). Après, il n’y a pas une très grande différence. Il y a la culture qui change, le langage qui change, et la politique des entraînements. Je pense m’adapter assez rapidement. Il y a beaucoup de Français qui sont passés par l’Italie. Ils se sont pour la plupart adaptés. J’espère y rester longtemps.
On vous parle du derby Genoa contre Sampdoria ?
Exactement. C’est la première date que les supporteurs retiennent. Peu importe qu’on batte le Milan AC ou la Juve. Le plus important pour eux est de battre la Sampdoria. Je connais même la date maintenant. C’est le 6 janvier. Ce sera un match apparemment très chaud entre les deux publics. Cela va être super de connaître ce fameux derby. C’est l’un des derbys les plus chauds du monde.
Votre transfert au Genoa a fait beaucoup de bruit. N’étiez-vous pas esseulé, avec Djilobodji, dans votre combat avec le président Kita ?
Esseulé? Non. Après, le président a eu des propos je dirais... (il ne termine pas sa phrase). En tant que président, je pense qu’on ne devrait pas dire certaines choses. Je n’ai jamais vu un président parler comme cela de ses joueurs. C’est dommage qu’il puisse parler comme cela. Surtout après tout ce qu’on a apporté au club.
Certes, le club nous a donné, mais on a rendu sur le terrain. Aujourd’hui, Djilobodji à Chelsea. Moi, j’ai Genoa. Ce sont des clubs qui ne se refusent pas. Il a aussi parlé d’un aspect financier. Je ne connais pas un joueur qui joue pour ne pas gagner sa vie (rires). Quand on a la chance et qu’on peut avoir mieux, on cherche à avoir mieux.
C’est pourquoi je suis parti, Djilobodji aussi. C’est pour aussi progresser, découvrir. Le côté financier joue aussi un rôle prépondérant dans un départ. Aujourd’hui, je suis très content d’être au Genoa. J’ai aussi eu Papy Djilobodji au téléphone. Il est aussi très content d’être à Chelsea.
Vous insistez sur le mot «progresser ». Dans quel domaine devez-vous encore vous améliorer ?
Dans la technique, dans la tactique et dans le physique. Quand je dis progresser, c’est en tout. Progresser dans la mentalité et dans la vie. Progresser aussi dans les domaines où j’ai un peu de difficulté. Quand je parle de progression, c’est aussi en tant qu’homme, en tant que père et dans la vie de tous les jours.
ÉCHOS D’ALGER...
À l’entrée du stade du 5-Juillet, on pouvait remarquer la présence de policiers habillés en bleu et surtout armés d’une sorte de bâton qui ressemble fort bien au "mboldé" bien connu des sénégalais. Suffisant pour mettre en garde toute personne tentée de semer le trouble.
Une bronca impressionnante
Mécontent que leur équipe soit menée à la mi-temps du match contre la Guinée, hier, le public algérien l’a fait savoir à ses joueurs en leur réservant une impressionnante bronca qui a duré plusieurs minutes.
Les officiels sénégalais présents
Les officiels sénégalais ont fait le déplacement au stade du 5-Juillet pour assister à la rencontre amicale entre l’Algérie et la Guinée. Abdoulaye Sow, Youssou Camara, Lamina Diatta ont assisté à la victoire du Syli.
Naby Yattara agace le public
S’étant emparé d’un ballon, le gardien de but guinéen Naby Yattara a voulu gagner du temps avant de dégager. Un comportement qui n’a pas plu au public qui l’a vertement conspué car les Fennecs voulaient coûte que coûte égaliser en ce moment là.
Des chinois supporteurs de l’Algérie
Beaucoup de chinois, dont certains s’étaient même parés des couleurs des Fennecs, étaient présents au stade du 5-Juillet. Ils applaudissaient en encourageant les joueurs comme de vrais Algériens. La plupart travaillent dans les nombreux chantiers d’Alger.
Deux très beaux écrans géants
Rénové récemment, le stade du 5-Juillet est doté de deux très jolis écrans géants. Les supporteurs ont ainsi l’opportunité de revoir les buts et les belles actions grâce au ralenti.
Les Guinéens venus nombreux
Pour pousser le Syli à la victoire, les guinéens vivant à Alger ont battu le rappel des troupes. ils étaient nombreux à faire le déplacement au stade du 5-Juillet d’où ils sont ressortis comblés par la victoire du Syli, la première sous l’ère luis Fernandez.
Stades : Une du samedi 10 octobre 2015...
Réagissez Google+ Facebook