Au Parc des Princes
Reculer pour mieux sauter. Mercredi, face au Shakhtar Donetsk (0-3), Zlatan Ibrahimovic avait, l’espace de quelques secondes, rejoint Pedro Miguel Pauleta en tête du classement des meilleurs réalisateurs du Paris Saint-Germain. Avant que le but, le troisième des Parisiens en Ukraine, ne soit logiquement réattribué à Srna contre son camp. Dimanche, le géant suédois n’a pas raté son rendez-vous avec l’histoire du club de la capitale. Contre Marseille, sa victime préférée depuis qu’il a rejoint le championnat de France. Tout un symbole. Le décompte officiel est donc le suivant : avec son doublé face à l’OM, «Ibra» totalise désormais 110 buts sous le maillot rouge et bleu (en 136 matches). Pauleta égalé, puis dépassé par l’ancien Milanais, de retour dans la lumière après un début de saison contrarié par une blessure à l’abdomen.
Après Guingamp (3-0, 7e journée) et Nantes (1-4, 8e journée), c’est donc Marseille qui a fait les frais du regain de forme d’Ibrahimovic. Deux buts plein de sang froid sur penalties là encore synonymes de record puisque qu’avec huit réalisations, «Zlatan» a, pour la deuxième fois de la soirée, effacé Pauleta des tablettes pour se positionner tout en haut dans la hiérarchie des meilleurs buteurs dans l’histoire des Classiques face à l’OM (huit buts). Les honneurs, l’ovation du Parc des Princes, la glissade rageuse pour célébrer son exploit, tout cela n’était pourtant pas gagné pour Ibrahimovic, pas forcément dans un grand soir.
Deux penalties provoqués… et transformés
Une frappe croisée sans danger (12e), un tir timide du bout du pied après un échange avec Cavani (19e) et une occasion manquée devant Mandanda (23e), le Suédois, à l’image du PSG, a mis un temps fou avant d’entrer dans son match. Il est même parfois apparu emprunté, comme sur cette action où il a gêné Matuidi (27e). Mais tout à changer à la 40e minute avec une anticipation bien sentie sur un tacle désespéré de Batshuayi pour éviter la touche et une sortie kamikaze de Mandanda. Et d’un penalty provoqué et transformé. A contre-pied. Rebelote trois minutes plus tard avec une tête au deuxième poteau déviée de la main par Rolando. Sauf que cette fois, «Ibra» a dû s’y reprendre à deux fois pour faire trembler les filets, M. Bastien ayant donné la sentence à retirer.
J’avais déjà marqué l’histoire du club avant ce soir (dimanche).
Zlatan Ibrahimovic
Deux coups pattes salvateurs pour un PSG loin d’avoir maîtrisé son sujet dimanche soir (2-1). Deux buts historiques pour un joueur qui, en dépit de ses 34 ans (il les a fêtés samedi), du début de saison canon de Cavani, de l’arrivée d’une nouvelle superstar (Di Maria) et de l’incertitude autour de son avenir (son contrat prend fin en juin 2016), reste plus que jamais au coeur du projet parisien. Cela valait bien un trophée honorifique remis par le président Nasser Al-Khelaïfi au terme d’une rencontre que le héros du soir, remplacé par Pastore à la 71e, a terminé sur le banc. Cela valait bien, aussi, une petite «Zlatanerie» face aux journalistes : «J’avais déjà marqué l’histoire du club avant ce soir (dimanche)», a lâché l'égocentrique scandinave. Avant d'ajouter : «C’est un nouveau record donc c’est bien. En plus, on a gagné. Ça restera un bon souvenir.» Pas certain que Steve Mandanda et les Marseillais soient du même avis...
Le Figaro Sport
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