On ne parle pas de crise. Mais il y a un malaise au Real Madrid. Qu'importe si le club merengue pointe à la deuxième place du championnat avec un petit point de retard sur Villarreal – le leader inattendu de la Liga -. Des frustrations apparaissent déjà au sein de la Maison Blanche. Elles sont liées à Rafael Benitez, sans grande surprise. A sa décharge, il n'est pas évident de succéder à Carlo Ancelotti, qui était tant apprécié par le vestiaire madrilène grâce à sa gestion de groupe si reconnue. Mais Benitez accumule un peu les frictions, selon la presse madrilène notamment Marca.
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— MARCA (@marca) 6 Octobre 2015
Avec sa tactique, il y a un hic
Forcément avec Rafael Benitez, cela risquait de revenir assez vite sur la table. Réputé pour être un entraîneur "défensif", l'ancien technicien de Liverpool ou encore de l'Inter savait qu'il allait être attendu au tournant en débarquant au Real Madrid. Ça n'a pas manqué avec le match contre l'Atlético Madrid de dimanche. Après l'ouverture du score de Karim Benzema, le Real a presque arrêté de jouer avant de voir son voisin revenir au score (1-1).
Après cette rencontre, la tactique de Rafa Benitez a été pointée du doigt. Son manque d'ambition dans le jeu notamment. Mais ce dernier a balayé cette hypothèse d'un revers de main : "Pensez-vous que j'ai demandé à l'équipe de se positionner si bas ? Je viens de Naples qui a marqué 104 buts la saison passée ! Vous pensez vraiment que je vais jouer avec un style hyper-défensif en étant au Real ?", s'est défendu le technicien espagnol, un peu agacé.
Avec Sergio Ramos, ça brûle
Après le derby face à l'Atlético, Rafael Benitez a critiqué Sergio Ramos, son capitaine. "Ce qui m'a énervé, c'est l'erreur de Ramos. C'était une passe inutile", a lancé le technicien. Le capitaine du Real n'a pas attendu longtemps pour répondre : "De la même manière qu'on parlera de mon erreur, on parlera des changements." Une phrase qui fait la Une du quotidien madrilène As. Le ton est donné. On a connu une meilleure manière de communiquer entre un entraîneur et son capitaine.
#AS | Ramos: "On parlera autant de mon erreur que des changements de l'entraîneur" pic.twitter.com/R1M7RSn3d7
— LigaFR (@FRLiga) 7 Octobre 2015
Avec Benzema, ça coince
Énervé d'être sorti avant la fin de la rencontre dimanche, Karim Benzema n'a pas caché son exaspération. "C'est vrai que je suis lassé d'être remplacé. Il faudrait demander à l'entraîneur. Je vais travailler pour qu'il ne me sorte plus", a lancé l'attaquant dans les couloirs de Vicente-Calderon. Une petite phrase qui n'est pas passé inaperçue en Espagne. Des rumeurs de transferts à Arsenal sont déjà revenues dans la presse.
Avec Ronaldo, il s'est montré maladroit
Ce n'est pas Carlo Ancelotti. Rafa Benitez gère moins bien les egos. Cet été, Cristiano Ronaldo n'a ainsi pas vraiment goûté le désir de repositionner Gareth Bale. Une petite phrase de Benitez lors de sa présentation a aussi fait le bonheur de la presse espagnole, comme le rappelle Marca ce mercredi. "Je ne peux pas dire que Cristiano est le meilleur joueur que j'ai entraîné", avait-il lancé. Une petite maladresse anodine ? Pas vraiment quand on connait le Portugais. Pour Benitez, ça commence à faire beaucoup en tout cas.
Eurosport
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