Issa Cissokho ne s’attendait probablement pas à cela. Lorsque, le 20 juillet dernier, l’arrière droit s’engageait en faveur du Genoa, l’idée pour lui était à n’en pas douter de s’imposer comme un titulaire à part entière au sein du club transalpin, lui qui restait sur deux saisons pleines en Ligue 1 avec le FC Nantes. Seulement, le scénario rêvé ne s’est pas concrétisé, et le Sénégalais a dû faire face à un entraîneur, Gian Piero Gasperini, avec qui les relations ont parfois été compliquées. De fait, plus qu’un conte de fées, celui qui fêtera ses 31 ans le 23 février prochain a connu un drôle de calvaire du côté du Stade Luigi-Ferraris, sur lequel il revient pour FM.
« J’ai quitté Nantes après pas mal d’années là-bas, j’avais envie de connaître une expérience à l’étranger. J’ai choisi d’aller au Genoa, mais malheureusement ça ne s’est pas très bien passé. J’étais venu dans l’optique de continuer ma progression, au final je n’ai été titulaire que mes six premiers matches avant de me retrouver remplaçant. Ce sont les choix du coach, mais je suis déçu, je m’attendais à mieux », nous confie le latéral révélé au plus haut niveau chez les Canaris, avant de poursuivre : « Je n’ai pas eu d’explications, que ce soit avec l’entraîneur ou qui que ce soit. Du jour au lendemain, j’ai été mis de côté, à la reprise hivernale j’ai dû partir m’entraîner seul. Tout n’a pas été facile, cette période a été compliquée, même si j’ai connu des moments bien plus difficiles avant de signer pro ».
Issa Cissokho pas abattu
Passé par Louhans-Cuiseaux, Guingamp, Orléans, Blois, et Carquefou, celui qui a attendu d’avoir 26 ans pour enfin devenir professionnel refuse néanmoins de s’apitoyer sur son sort, prenant plutôt cette mauvaise passe avec philosophie : « Je considère ça comme une épreuve. Sincèrement, quand on se retrouve seul, à l’étranger... Heureusement que ma femme et ma fille étaient là pour moi, sinon je serais rentré depuis longtemps (rires). Mais voilà, il faut positiver, ne pas lâcher. Les gens qui me connaissent savent dans quel état d’esprit je suis, savent les étapes par lesquelles je suis passé quand je cherchais à obtenir mon premier contrat professionnel. Je l’ai donc pris comme une épreuve à surmonter, comme une épreuve qui me fera grandir en tant qu’homme ». Renforcé par cette épreuve, le Lion de la Teranga compte rugir à nouveau, par le biais d’un prêt à Bari, pensionnaire de Serie B avec lequel il compte bien repartir de l’avant.
« C’est un soulagement d’avoir signé à Bari. J’ai été agréablement surpris par les installations, le stade, et l’engouement autour de cette équipe. C’est une source de motivation supplémentaire pour moi de rejoindre une équipe qui a un glorieux passé. Tout s’est fait vite avec Bari, je suis content d’avoir rejoint ce club. J’ai la chance d’avoir eu un club qui m’a fait confiance, qui a tout fait pour m’avoir au sein de son effectif. L’ambition sera de jouer la montée, avec cette équipe qui est quatrième de Serie B, mais qui de ce que j’ai vu n’a rien à faire en Serie B, ils ont absolument tout d’une équipe de Serie A », conclut celui portera le numéro 34 à Bari, « en dédicace à la rue où j’ai grandi, le 34 rue de Lewes à Blois, et à tous mes amis avec qui j’ai commencé à taper le ballon dans cette rue (rires) ». Car si parfois on ne sait pas où l’on va, il est toujours primordial de savoir d’où l’on vient. Et ça, Issa Cissokho le sait bien.
Foot Mercato
Réagissez Google+ Facebook