C’est un constat. En football, la carrière est assez courte. En fonction des aptitudes physiques, elle peut aller de 10 à 15 ans. Suffisant pour que les joueurs professionnels pensent à leur après-carrière avant même le crépuscule de celle-ci. Souvent aidés en cela par leurs clubs ou les agents. La reconversion est une transition capitale, une balle de match qu’il ne faut pas manquer. Les blessures subites, les maladies ou même des contrats résiliés au moment où l’on s’y attend pas font que les joueurs son amenés à penser à leur reconversion le plus tôt possible, dès leur formation.
En majorité, les joueurs restent souvent dans le monde du football après leur carrière. Pour les Lions de 2002, plusieurs sont dans ce cas de figure. Aliou Cissé, Omar Daf, Amara Traoré, Tony Silva sont devenus entraîneurs. D’autres n’en sont pas très loin, en devenant agents de joueurs. Lamine Diatta, Khalilou Fadiga, en un moment, et récemment de Dio-mansy Kamara, très actif dans le placement de joueurs en Turquie, sont dans ce sillage. Même s’ils ont pris le micro, Habib Bèye, Khalilou Fadiga, sont toujours dans les sphères du foot, devenant consultants pour des chaînes de télévisions européennes.
Mais faut-il le souligner, le métier d’entraîneur attire encore le plus les anciens footballeurs. Amara Traoré est l’un des premiers parmi la génération de 2002 à franchir le pas. L’ancien joueur de Gueugnon est même resté deux ans à la tête des Lions (septembre 2009 - janvier 2012) avant d’être remercié par la Fédération sénégalaise de football, après l’élimination prématurée du Sénégal de la CAN-2012 au Gabon et en Guinée équatoriale. Aliou Cissé, l’actuel sélectionneur des Lions, est le second joueur de cette illustre génération à diriger la sélection nationale A.
Mais ils sont encore nombreux à se redéployer dans d’autres secteurs d’activités, plus ou moins lucratifs. Alassane Ndour, l’ancien Stéphanois, n’a pas hésité à prendre les fourneaux, tout en diversifiant ses activités. «Je suis dans la restauration. Avant la fin de ma carrière, j’ai pensé à ma reconversion. C’est pourquoi j’ai mis en place une école maternelle bilingue et un restaurant. Mes activités me permettent de bien vivre et de subvenir à mes besoins», a récemment affirmé Alassane Ndour dans un entretien accordé à Stades. Henri Camara, le recordman des buts et sélections en équipe nationale, a déjà tracé sa voie à deux mois de la fin de ses 17 ans de carrière professionnelle. «Boy Karack» a opté pour l’immobilier depuis plusieurs années. Un investissement solide qui lui assure une retraite bien tranquille. «L’argent de mes loyers peut me faire vivre après ma carrière», a-t-il, en effet, récemment confié à Stades.
L’ancien latéral droit des Lions Ferdinand Coly est également actif dans l’immobilier. Coly gère aussi de main de maître sa société. Il est devenu opérateur économique, spécialiste dans la transformation de poissons, dans la Petite Côte.
Rentré au bercail en 2012 après plus de 10 ans de carrière professionnel, Moussa Ndiaye âgé de 39 ans veut relever un dernier défi dansle championnat local qu’il n’avait pas connu avant de rallier Monaco. L’ancien menuisier, qui n’a pas encore effectué le grand saut, penche également vers le métier d’entraîneur.
EL HADJI DIOUF, DOUBLE BALLON D’OR AFRICAIN : «Je n’ai pas encore décidé pour ma reconversion»
«Je ne peux pas parler aujourd’hui de ma reconversion. Comme je le dis, nous sommes tous à fond derrière Aliou Cissé pour qu’il réussisse son pari de gagner quelque chose avec le Sénégal, parce qu’il est temps. Parlant de ma fin de carrière, je peux dire qu’elle peut intervenir demain, après demain, dans deux semaines ou dans deux ans. Personne ne sait. Je n’ai pas encore pris de décision finale. Je suis en train de m’installer petit à petit ici au Sénégal, et après on verra ce que ça va donner. Je pense à ma reconversion, mais ce n’est pas la peine que je le dise maintenant parce que les gens le sauront. Ceux qui sont assez intelligents ont un peu compris sur quoi je vais m’investir.»
Stades
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