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Mohamed Diamé n’oubliera pas de sitôt ce premier but en Lion, inscrit le 26 mars dernier face au Niger. Cinq ans jour pour jour après sa première sélection. S’il se dit heureux, le natif de Créteil ne veut pas pour autant s’enflammer. Diamé salue aussi la rigueur du sélectionneur, Aliou Cissé, qu’il qualifie d’indispensable pour mettre de l’ordre dans la Tanière.

Comment avez-vous vécu votre premier but en sélection contre le Niger ?
Avec beaucoup de satisfaction et de bonheur. Ce but face au Niger a été un grand soulagement pour moi parce que j’ai vécu une période assez compliquée, relativement à ma blessure. Revenir avec ce but en sélection ne peut que me soulager. Vraiment, j’ai travaillé dur pour revenir à un niveau intéressant même si je n’ai pas encore atteint le niveau qui a été le mien ces dernières années.

Le brassard de capitaine a-t-il joué un rôle ?
Le brassard est un honneur qui ne se refuse pas même si plusieurs personnes de mon entourage m’ont dit de céder le brassard parce qu’il me cause des problèmes. J’ai refusé leur suggestion parce que, pour moi, c’est un honneur de le porter. Mais, ce n’est pas pour autant que je vais me battre pour l’avoir. Même sans brassard, je peux jouer mon rôle du mieux que je peux. Je pourrai continuer à parler avec les joueurs et faire mon travail. C’est la réponse que je donne souvent aux personnes qui me demandent de ne plus accepter le brassard.

Depuis 2013, vous aviez perdu votre place de titulaire dans l’entrejeu de l’équipe nationale. Jusqu’à ce match contre le Niger…
Comme je le dis toujours, à chaque fois que je viens en équipe nationale, je donne le meilleur de moi-même, aussi pour être titulaire comme tous les autres le souhaitent. Parce que la concurrence fait partie de notre métier. Maintenant, le coach m’a fait confiance et j’ai pu lui rendre ça sur le terrain. la CAN- 2017 arrive, il y a beaucoup de choses qui vont changer d’ici janvier. on va rentrer dans nos clubs après les vacances, les joueurs auront des formes différentes. Mais le coach pourra opérer les choix idoines pour le bien de l’équipe nationale.

En avril, le Sénégal est 4ème en Afrique au classement FiFA. une bonne nouvelle ?
J’ai vu cette information. et je pense que c’est une bonne chose de figurer dans le top 5 parce que notre objectif, c’est de faire partie des meilleurs d’Afrique. Il faut qu’on reste dans le top 5 pour être tête de série au tirage au sort des éliminatoires du mondial. Cela peut aussi nous aider à progresser.

Un match amical Cameroun / Sénégal est en gestation pour le 7 juin prochain. N’y a-t-il pas de risque de perdre cette place de 4ème ?
On joue les matchs pour les gagner et ne vous inquiétez pas, on les gagnera pour rester dans le top 5 africain. Le coach est dans la préparation parce que pour gagner une Coupe d’Afrique, il faut d’abord gagner toutes les équipes qui se dresseront sur notre chemin, que ce soit en amical ou en match officiel. On veut vraiment être tête de série et on se battra pour y parvenir.

Comment le groupe a-t-il accueilli Diao Baldé Keita ?
Je pense que le peuple sénégalais a joué un grand rôle avec cette ovation qu’il a offerte à Baldé lorsqu’il foulait la pelouse du stade Léopold Sédar Senghor pour la première fois. Cette marque de sympathie a donné du baume au cœur au garçon et il l’a très bien vécue. Sa première sélection va rester dans les annales. Et je pense qu’il va prendre sa place tout doucement et que les choses se feront tout naturellement pour lui. Le peuple sénégalais l’a très bien accueilli et croyez-moi Baldé est très satisfait de cet accueil-là.

Amara Traoré, l’ancien sélectionneur du Sénégal, pense que, comme Diao Baldé, vous avez autant réussi votre baptême du feu à Dakar face au Cameroun. Il appelle les Sénégalais à être moins euphoriques…
(Rires). Je suis différent de Diao Baldé Keita. C’est un jeune joueur qui apporte de la folie sur le terrain. C’est pour ça que peut-être le coach Amara demande de ne pas être trop euphorique. Mais, ça fait partie de son football. On sait que c’est un joueur qui perturbe les défenseurs adverses. Cela va toujours amener de la folie pour les supporters sénégalais qui aiment ce genre de footballeurs. S’ils sont dans les tribunes, c’est pour avoir du plaisir. si Diao Baldé peut leur en donner, tant mieux.

Durant le stage, vous avez personnellement beaucoup échangé avec Diao Baldé Keita…
Comme j’ai joué pendant deux ans en Espagne, je parle très bien l’espagnol. C’est pourquoi vous me voyez discuter beaucoup avec Baldé Keita. Je vais essayer de jouer mon rôle de grand frère et l’appuyer du mieux que je peux.

La qualification étant presque acquise, comment le Sénégal doit-il se comporter pour aborder de la meilleure des manières la CAN 2017 ?
On doit rester sur la même rigueur. On a fait un bon travail durant ces deux derniers matchs. et je pense que le travail du staff nous sera bénéfique. On doit garder cette rigueur et rester exigeant, toujours vouloir plus. mais, il va falloir mettre les choses en place. On doit se réjouir certes de cette qualification qui s’annonce, mais le chemin reste encore long.

Avez-vous conscience que les supporters ne sont toujours pas satisfaits du jeu produit par l’équipe depuis qu’Aliou Cissé est là ?
J’ai déjà abordé ce sujet-là. À l’heure actuelle, les sénégalais restent exigeants, mais je pense qu’Aliou Cissé a mis un projet en place. L’idée est là. les choses avancent et avant même d’avoir du beau jeu, il faut que le résultat soit déjà là. Le travail se fait étape par étape. Moi, lors de ma blessure, il m’a fallu travailler étape par étape pour revenir. Le processus est long mais cette équipe du Sénégal est sur la bonne voie. L’essentiel, c’est de gagner et il est temps qu’on instaure dans le groupe cette mentalité de la gagne. Maintenant, une fois qu’on a dépassé ce niveau-là, on va faire face à une autre étape ; c’est-à-dire produire un beau jeu et faire plaisir au peuple sénégalais.

Cette rigueur dont vous parlez, n’est-elle pas excessive ?
Il ne faut pas se cacher la face. la rigueur d’Aliou Cissé est indispensable. Il recadre tout le monde afin que tous aillent dans le même sens. Cette rigueur est essentielle. Il faut l’accepter pour faire partie de son projet qui est très intéressant pour le football sénégalais.

En tant que leader, vous arrive-t-il de canaliser des perturbateurs ?
Non pas du tout. le coach a des discours qui passent très bien à notre niveau. Ces discours sont faciles à assimiler. Il a un projet et, vraiment, les joueurs qui s’y retrouvent sont les bienvenus ; ceux qui ne s’y voient pas, le coach fera sans eux. C’est tellement simple, il a ouvert les bras à ceux qui veulent venir ensemble dans le bateau. Pour le reste, on fait sans eux.

La saison prochaine, allez-vous évoluer sous les couleurs de Hull City ?
Vous savez, dans la vie, il ne faut jamais dire jamais parce qu’on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Mon objectif était de rejouer en Premier League cette année, Malheureusement ça ne s’est pas fait. Donc, je ne peux pas vous confirmer que l’année prochaine je resterai à Hull City. mais, dans ma tête, j’ai bien l’intention de retourner en Premier League. si je le fais avec hull City, je serai très content ; dans le cas contraire, je ferai autrement.

Avez-vous des touches en Premier League ?
Non, il n’y a rien de concret pour l’instant. C’est Crystal Palace qui avait manifesté le désir de m’enrôler, malheureusement ça n’a pas pu se faire. on verra comment ça va se passer cet été. là, je me concentre sur la montée que j’ai à faire avec Hull City.
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