Discret dans son registre, Younousse Sankharé ne l'est pas moins hors du terrain. Effacé devant les caméras, l'international sénégalais n'aime pas trop parler de lui. Mais ceux qui l'ont côtoyé dans son parcours ne tarissent pas d'éloges sur lui.
Arrivé à Guingamp en 2013, Younousse Sankharé n’est pas celui dont on parle le plus. Et pourtant, le joueur formé au Paris Saint-Germain, passé par Reims, Valenciennes ou encore Dijon compte parmi les pions essentiels de Jocelyn Gouvennec. Il n’a certes pas le même parcours que les Mamadou Sakho ou encore David N’Gog avec qui il a été lancé à paris par Paul Le Guen, mais Sankharé suit sa route avec assurance. Son coéquipier la saison dernière à Guingamp avant de migrer à Nice, Jérémy Pied, n’a pas oublié le Sénégalais. «Parfois, il renvoie l’image d’une tête à claques, alors que c’est tout le contraire. Oui, c’est un caractériel, mais il a cet état d’esprit sur le terrain car c’est un gagnant. En dehors, c’est une crème. C’est un garçon toujours de bonne humeur, il s’adapte à tout le monde. Sur un terrain, il lui arrive de vite monter en pression, mais de redescendre dans la foulée. Quand il s’énerve, c’est que l’agressivité du match est montée d’un cran», confie son ex-coéquipier à So Foot.
Capable de coups de sang comme de gestes de génie, Sankharé semble avoir trouvé ses marques avec Gourvennec. Sa force, le natif de Sarcelles est capable d’évoluer en meneur de jeu ou en milieu relayeur, dans un vrai registre de joueur box to box. «Tactiquement exceptionnel. Il a une technique individuelle incroyable, quand il reçoit le ballon face à son but, qu’il l’arrête avec la semelle et attend son adversaire… souvent il passe les bras ou l’épaule en se retournant et il a cassé deux lignes. Dans ce registre, il est très, très fort», ajoute Pied. Avant de se rappeler : «Contre Salonique, à la 90ème, il amène le but de Beauvue comme ça. C’est un beau bébé, dur, technique, avec un pied gauche incroyable. C’est un 10 qui peut jouer 8. C’est un vrai box to box, pas dans le sens des courses, mais il t’amène le ballon du rond central à la surface de réparation. Parfois, on peut lui reprocher de trop la garder, de prendre des risques, mais c’est un risque calculé.»
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