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Opposées pour la première de leur histoire en compétition internationale, dimanche (16h00 GMT), l'Allemagne et la Slovaquie vont offrir un choc tactique plutôt intéressant à suivre. Battue en amical avant l'Euro par la sélection dirigée par Ján Kozák, l'Allemagne devra hausser son niveau à Lille pour espérer se qualifier pour les quarts de finale.

Le contexte

L'Allemagne doit faire attention. Solide à défaut d'être réaliste, la Nationalmannschaft a traversé le premier tour de la compétition en mode "réglages", sans impressionner outre-mesure. Face à elle se dressera la Slovaquie de Marek Hamsik, troisième du groupe B derrière le Pays de Galles et l'Angleterre. Un match loin d'être simple pour les champions du monde en titre, qui devront éviter de refaire les mêmes erreurs défensives que lors du match amical qui avait opposé les deux nations avant l'Euro 2016. Vainqueur (1-3), le 29 mai dernier à Augsbourg, la Slovaquie avait frappé un grand coup.

Arrivé en France avec quelques travaux à effectuer dans son onze de départ, Joachim Löw a fait des trois rencontres de la phase de groupes un véritable laboratoire à expérimentations. Deux postes ont retenu son attention : celui d'avant-centre où Mario Götze a débuté en tant que titulaire et celui de latéral droit ou le très sérieux Benedikt Höwedes a joué les pompiers de service, faute de mieux. Et les résultats n'ont pas été probants. Ni d'un côté, ni de l'autre.

Tout a paru un peu plus clair après le match nul soporifique face à la Pologne (0-0), au Stade de France : il fallait changer. Löw a doc testé l'ultra polyvalent Joshua Kimmich au poste de latéral droit face à l'Irlande du Nord. Bingo ! Le joueur du Bayern, qui jouait à ce poste pour la première fois de sa carrière professionnelle, a apporté satisfaction défensivement, mais surtout offensivement où il a multiplié les appels dans son couloir et surtout montré une capacité de centres supérieure à son prédécesseur. En attaque, Mario Gomez a apporté satisfaction. Le joueur du Besiktas a pesé face à la défense nord-irlandaise, fait des appels, joué en remise et surtout s'est comporté en véritable attaquant : il a tenté, marqué, manqué la cible, mais il a osé.

Que penser de cette équipe de Slovaquie, qui disputera son premier huitième de finale dans un Championnat d'Europe (depuis son indépendance) ? Débarqués en France après une bonne campagne de qualification, les coéquipiers de Marek Hamsik ont laissé une impression mitigée. Apparus nerveux et impuissants face au Pays de Galles (défaite 2-1), les hommes de Ján Kozák ont redressé la situation face à la Russie (succès 2-1), avant de garer le bus face à l'Angleterre pour assurer le point du match nul (0-0). Avec le meneur du Napoli, inspiré, Vladimir Weiss, Miroslav Stoch et la révélation Robert Mak, cette sélection a pourtant des atouts indéniables pour pratiquer un beau football et marquer. En face, l'Allemagne devrait pouvoir compter sur Jérôme Boateng. Touché au mollet droit au Parc des Princes, le stoppeur s'est entraîné samedi avec le groupe.


Le joueur à suivre : Manuer Neuer (Allemagne)

Un huitième de finale peut constituer un moment charnière dans une compétition. Cela avait été notamment le cas pour l'Allemagne face à l'Algérie, lors de la Coupe du monde 2014. Dans ce cas précis, il faudra scruter de près la prestation de Manuel Neuer face à la Slovaquie. Invaincu depuis le début de la compétition, le portier du Bayern Munich sera indispensable à son équipe. Il est actuellement en condition optimale.


Ils ont dit :

Manuel Neuer (gardien de l'Allemagne)
" Pour le moment, on a seulement affronté des équipes qui ont garé le bus. C'est logique de ne pas gagner avec un écart conséquent. Face à des équipes qui veulent nous surprendre, l'Allemagne peut s'imposer avec un écart beaucoup plus grand."

Martin Skrtel (défenseur de l'équipe de Slovaquie)
" On leur livrera une féroce bataille. Là-dessus, il n'y a pas de doutes"


Trois stats à avoir en tête

0 : C'est le nombre de but encaissé par l'Allemagne depuis le début de l'Euro 2016. Comme la Pologne, également placée dans le groupe C.

2 : C'est le nombre de buts marqués au minimum lors d'un Allemagne - Slovaquie. Débutée en 2001, la rivalité a donné des rencontres assez riches en buts. L'Allemagne mène 3 succès à 2.

7 : Mario Gomez a marqué à chacune de ses sept dernières titularisations avec le Besiktas et l'Allemagne. Bilan : 8 buts et 1 passe décisive (Opta). Face à l'Irlande du Nord, il a cadré 4 de ses 5 tirs.
Eurosport

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