Entre le Real Madrid et son entraîneur Zinédine Zidane, c'est "une histoire d'amour" à vie, a déclaré le président madrilène Florentino Pérez dans un entretien avec l'AFP. Il espère que l'idylle se poursuivera et se confirmera samedi lors du clasico tant attendu face au FC Barcelone.
Comment expliquer la réussite de Zidane comme entraîneur, avec un sacre en Ligue des champions en mai dès sa première saison ?
Cela ne m'a pas surpris. J'avais été plus surpris lorsqu'il est arrivé comme joueur (en 2001, ndlr) et a révolutionné le Real Madrid. Cette fois, cela m'a presque paru normal. (...) C'est quelqu'un qui s'est parfaitement intégré à ce club et le connaît sur le bout des doigts. Ses valeurs correspondent à celles du Real Madrid et c'est une histoire d'amour, belle et éternelle.
L'avoir nommé en janvier est votre meilleure décision ?
La saison dernière, Zidane nous a changé la vie. Outre le fait qu'il travaille beaucoup, il a cette autorité sur les joueurs, parce qu'il a été un grand footballeur. Quand il parle avec les joueurs, il dispose de la reconnaissance et de l'autorité nécessaires. Au sein de l'effectif du Real Madrid, même si les joueurs sont tous très bons, ce n'est pas facile de les gérer.
En Championnat d'Espagne, comment abordez-vous le clasico face au FC Barcelone, qui peut mettre le Real sur la voie d'un titre qui lui échappe depuis 2012 ?
Je ne vais pas dire que c'est un match comme les autres, car c'est un match très important, à la signification particulière (...). Gagner aurait bien sûr un goût spécial, mais lundi ce sera déjà oublié et nous penserons au prochain match. Au final, l'important est de prendre ces trois points et de remporter la Liga, pour laquelle nous nourrissons beaucoup d'espoirs cette année.
Zinédine Zidane s'est souvent bien débrouillé dans le clasico et il a remporté son premier comme entraîneur en avril (2-1). C'est votre talisman ?
Davantage qu'un talisman, je crois que c'est lié à son travail. C'est vrai que ses statistiques sont spectaculaires. Au bout de près d'un an de mandat, il n'a perdu qu'un match de Liga (1-0 contre l'Atletico) et un en Ligue des champions (2-0 en quarts contre Wolfsburg), sans conséquence puisque nous nous étions qualifiés. Il est impossible de faire mieux.
Son contrat s'achève en juin 2018. Prévoyez-vous de le prolonger prochainement ?
Zidane est éternel et il restera avec nous toute la vie. Il n'y a pas de problème, nous savons qu'il va rester ici à vie et quand il le souhaitera, nous le prolongerons. Mais ce n'est pas un sujet qui nous préoccupe, ni nous, ni Zidane."
Votre attaquant-vedette Cristiano Ronaldo a pour sa part prolongé jusqu'en 2021. Peut-il maintenir son rendement jusqu'à ses 36 ans ?
Bien sûr. Cristiano a également quelque chose de spécial. Ces six dernières saisons, il a marqué plus de 50 buts par an. Ce sont des statistiques monstrueuses. (...) J'espère qu'on va lui donner son quatrième Ballon d'Or (le 13 décembre), puis le cinquième, le sixième..."
Avec ce nouveau contrat, est-il le joueur le mieux payé au monde ?
Je ne sais pas ce que peuvent gagner les autres. Moi, ce que je peux dire, c'est que nous sommes enchantés d'avoir Cristiano Ronaldo et qu'il nous dédommage largement de ce que nous le payons."
Un autre de vos attaquants, Karim Benzema, n'est plus convoqué en équipe de France depuis ses démêlés judiciaires. Trouvez-vous cela justifié ?
Je ne veux pas me prononcer sur les décisions d'autrui. (Benzema) est avec nous depuis 2009 et il ne nous a jamais causé le moindre problème. Et je crois sincèrement que c'est le meilleur attaquant dont dispose la France."
Le Real s'est vu infliger par la Fifa une sanction d'interdiction de transferts, dont vous avez fait appel. Le club est-il capable de rester un an sans recruter ?
Nous n'envisageons pas ce cas de figure parce que nous pensons avoir raison. Nous avons de toutes les façons une équipe extraordinaire et un groupe de jeunes joueurs fantastiques pour les prochaines années."
Serez-vous candidat à votre réélection lors du scrutin prévu en 2017 ?
Ce n'est pas le moment de parler de cela, nous avons l'esprit concentré sur le match de samedi contre Barcelone, un club qui est notre adversaire et notre ami. Et il y a aussi le Mondial des clubs au Japon (8-18 décembre). Nous ne pensons à rien d'autre."
AFP
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