Un geste plein de classe. Le club brésilien de Chapecoense, décimé lors d'une tragédie aérienne en Colombie avant la finale, a été désigné lundi vainqueur de la Copa Sudamericana par la Confédération sud-américaine de football (Conmebol). "Le conseil de la Conmebol a pris la décision de désigner l'Association Chapecoense de Football champion de la Copa Sudamericana 2016 avec toutes les prérogatives sportives et économiques que cela implique", indique le communiqué de l'institution.
Outre la dotation réservée au champion, environ 4 millions de dollars, cette décision propulse le petit club brésilien en Copa Libertadores, l'équipe victorieuse de Copa Sudamericana étant qualifiée pour l'équivalent latino-américain de la Ligue des champions. Au lendemain de la tragédie, l'adversaire de Chapecoense, les dirigeants du club colombien de l'Atlético Nacional de Medellin, avaient proposé que le titre soit attribué à l'équipe brésilienne.
Au cours du week-end, de nombreux hommages ont été rendus aux victimes du crash aérien, le 28 novembre en Colombie. Chapecoense devait affronter à Medellin l'Atletico Nacional en finale aller de la Copa Sudamericana, mais l'avion s'est écrasé, probablement à court de carburant, faisant 71 morts.
Révélation de la saison
Chapecoense était la révélation du football sud-américain cette année. Eliminés prématurément en Coupe du Brésil, ses supporteurs étaient transportés par le parcours de leur équipe en Copa Sudamericana, équivalent de l'Europa League. Ils avaient déjoué les pronostics en se qualifiant pour la finale, après avoir battu en demi-finale le club argentin de San Lorenzo, vainqueur de la Copa Libertadores en 2014.
Les raisons de l'accident ne sont pas officiellement connues, mais les investigations menées en Colombie semblaient s'orienter vers la thèse d'une panne de carburant. Selon le représentant de Lamia, Gustavo Vargas, l'appareil n'a pas respecté le plan d'approvisionnement en carburant en omettant une escale prévue à Cobija, ville bolivienne frontalière du Brésil, ou à Bogota. "C'est une hypothèse qui se renforce, mais qui doit être analysée par les enquêteurs, comme les informations de la boîte noire et les enregistrements de la tour de contrôle", a souligné le directeur de l'Aviation civile colombienne, Alfredo Bocanegra, précisant que les conclusions des investigations n'étaient pas attendues avant six mois.
La licence de vol de la compagnie Lamia a été suspendue par le gouvernement bolivien, qui a ouvert une enquête et destitué plusieurs hauts fonctionnaires de l'aviation civile. Au total, 71 personnes ont péri dans le crash de l'avion de la compagnie charter bolivienne Lamia. Parmi elles, figuraient une vingtaine de journalistes. Six personnes ont miraculeusement survécu au crash survenu à 3.300 m d'altitude près de La Union, en pleine nuit et sous une pluie torrentielle, trois footballeurs, deux membres de l'équipage et un journaliste.
AFP
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