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Demba Ba compte mettre un terme à son absence de la Tanière qui date de mars 2015. À 32 ans, l’ancien attaquant de Chelsea souhaite disputer une grosse compétition comme le Mondial 2018 avant de raccrocher. Un come-back qui semble se heurter à plusieurs obstacles dont la réticence du coach, l’inefficacité du joueur en sélection et ses antécédents disciplinaires. 

Arrivé en sélection en 2007, lors d’une rencontre face à la Tanzanie à Mwanza, Demba Ba n’avait pas perdu du temps pour se mettre en évidence. Buteur, il avait permis au Sénégal de décrocher le nul (1-1). Depuis, le natif de Sèvres a pris une autre dimension en évoluant dans de grands clubs comme Newcastle, West Ham ou Chelsea. Souvent très attendu par les supporteurs de l’équipe nationale, l’ancien attaquant d’Hoffenheim a rarement brillé. À ce jour,son seul coup d’éclat remonte au 27 mars 2011 face au Cameroun (1-0). Dans cette rencontre comptant pour les éliminatoires de la CAN 2012, Demba Ba s’était érigé en véritable héros libérateur du peuple en faisant sauter le verrou des Lions indomptables à la 92ème mn de jeu, sur un service parfait d’Issiar Dia. La suite ne sera pas heureuse puisqu’il se montrera muet à la CAN en Guinée équatoriale et au Gabon où le Sénégal se fera sortir dès le premier tour. Que ce soit avec Henri Kasperzack, Amara Traoré, Joseph Koto ou Alain Giresse, l’actuel joueur de Besiktas n’a jamais pu répondre aux nombreuses attentes.

10 ans après sa première sélection, son compteur buts reste bloqué à 3 réalisations. Sa réputation de joueur difficile à gérer ne plaide pas non plus en sa faveur. L’ancien Blue avait été zappé de la liste des joueurs sélectionnés pour la CAN 2015 parce qu’il n’était pas en odeur de sainteté avec certains membres de la Fédération dont le président Me Augustin Senghor. Il s’en suivit des passes d’armes avec Alain Giresse qu’il traitait de «marionnette plutôt que coach d’une équipe nationale». Il n’effectuera son retour au sein de la Tanière qu’après le départ du technicien français et l’arrivée d’Aliou Cissé en 2015. Présent lors des amicaux contre le Ghana (28 mars 2015, 2-1) et Le Havre (31 mars 2015, 2-1), il sera absent face au Burundi (13 juin 2015, 3-1), lors de la première journée des éliminatoires de la CAN 2017, à cause d’une «prétendue» blessure. Il ne figurera plus sur les listes d’Aliou Cissé. Ce dernier s’appuiera sur des attaquants comme Keita Baldé, Sadio Mané, Moussa Konaté, Mame Biram Diouf et Famara Diédhiou pour décrocher la qualification à la CAN 2017 avec 6 victoires en autant de sorties.

En l’absence de Ba, Aliou Cissé a construit un groupe réceptif à son discours et sur lequel il s’est appuyé pour atteindre les quarts de finale de la CAN 2017 au Gabon. Pendant ce temps, Demba Ba, gravement blessé dans le championnat chinois, semblait perdu pour le foot. Cependant, en véritable miraculé, il retrouvera le chemin des pelouses au Besiktas où il a été prêté.

Après 2 apparitions pour 25 minutes jouées, l’attaquant sénégalais affirme son ambition de retrouver la sélection. «Je n’ai pas toujours été bon en sélection, le premier fautif c’est moi je n’ai pas toujours été bon en sélection. C’est quelque chose qui va changer dans les années à venir. Je compte revenir et me qualifier avec le Sénégal à la Coupe du monde 2018. Je vais remédier à ça.», confiait-il dans l’émission Talents d’Afrique.

Un come-back qui ne semble pas enthousiasmer Aliou Cissé. «Demba Ba a eu à jouer sous les couleurs de cette équipe nationale mais ça fait quand même un bon bout de temps qu’il n’est pas là et l’équipe nationale a progressé sans lui. Elle avance sans lui. Maintenant qu’il ait cette envie de revenir en équipe nationale, je suis tout à fait content de l’entendre, mais pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour. Je suis satisfait de mes attaquants. Je suis satisfait de mes joueurs», a calmé l’entraîneur des Lions dans un entretien avec Sport221.com.

S’il a fait un grand pas en quittant la Chine pour la Turquie, Ba est encore loin de l’équipe nationale. Il devra d’abord retrouver du temps de jeu conséquent et multiplier les bonnes prestations.
STADES

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