Le PSG a battu tous les records de dépenses cet été pour s'offrir une ligne d'attaque de haut vol, avec Neymar, Kylian Mbappé et Edinson Cavani. Les trois ont brillé lors de cette première partie de saison, mais devront faire encore mieux pour porter Paris vers les sommets.
Mbappé, l'atout charme
Son entraîneur Unai Emery s'anime à chaque fois qu'il parle de l'épatant gamin. "Il apprend à jouer de différentes manières à Paris par rapport à l'an dernier où il jouait beaucoup dans les espaces lors des transitions", avait-il détaillé mi-décembre. "Ici, à Paris, les équipes jouent en fermant les espaces et il apprend à surmonter les lignes dans les petits espaces."
Acclamé par les supporters adverses dans certains des stades où il a joué en première partie de saison, le 7e du dernier Ballon d'Or est un atout charme non négligeable pour ce PSG, bien loin des déclarations tapageuses de Zlatan Ibrahimovic.
Souriant, réfléchi, et surtout décisif, le jeune homme originaire de Bondy justifie semaine après semaine l'indemnité de transfert de 180 millions d'euros que le PSG va à terme verser à son ancien club, Monaco. Il termine 2017, sa première année au niveau professionnelle, avec un titre de champion de France et celui de Golden Boy européen.
Il peut encore progresser, bien sûr. "Pour la défense, pour faire plus quand l'équipe a besoin d'être plus compacte sur le terrain", il peut et doit encore faire mieux, a expliqué Emery. Mais s'il a raté son Clasico à Marseille, Mbappé a été le meilleur Parisien à Munich, en Ligue des champions, alors que son équipe souffrait. Et dans la compétition européenne où tout le monde l'attendait.
Cavani, démon de minuit
Mercredi, les ultras parisiens ont agité pendant toute la rencontre un drapeau à l'effigie du 'Matador' parisien. Ils ont aussi salué son superbe but en entonnant sa chanson, sur l'air des "Démons de minuit". Un privilège réservé aux 'chouchous' du Parc, comme l'Argentin Javier Pastore, l'Italien Marco Verratti ou la superstar Neymar.
Car Cavani, qui doit encore avoir en mémoire les sifflets du public parisien il y a quelques saisons, a mis tout le monde d'accord depuis le départ de Zlatan Ibrahimovic. Il est d'ailleurs sur le point d'effacer le Suédois des tablettes parisiennes, puisqu'il deviendra dans deux buts le meilleur buteur de l'histoire du PSG, devant 'Ibra' et ses 156 buts.
De lui, Laurent Blanc disait que "des buts, il en marque et il en marquera": la maxime de son ancien coach se vérifie à chaque match ou presque, puisqu'il a inscrit cette saison 25 buts en 26 matches officiels.
A 30 ans et sous contrat jusqu'en 2020, 'Edi' donne la pleine mesure de son talent même s'il pourrait marquer encore plus de buts. Ca ne dérangera sûrement pas les supporters parisiens d'entonner sa chanson lors de la double confrontation contre le Real Madrid en Ligue des champions, un huitième de finale où tous les cadres seront attendus à leur meilleur niveau.
Neymar, génie intermittent
Des trois larrons de la 'MCN', il est peut-être celui qui laisse l'impression la plus mitigée. Le bilan statistique de Neymar est pourtant stratosphérique à l'échelle du championnat de France: il a été décisif 29 fois (17 buts, 12 passes décisives) en 20 matches avec le PSG depuis son arrivée en août. Sans parler de ses qualités techniques qui n'ont pas leur pareil pour faire lever le public parisien de son siège.
Mais le crack de 25 ans, devenu cet été le joueur le plus cher du monde contre 222 millions d'euros, peut encore bien davantage. Il est passé à côté de certains matches, comme ceux à Dijon (2-1) ou à Marseille en octobre (2-2), ou plus récemment à Strasbourg (1-2) et, plus embêtant, en Ligue des champions contre le Bayern Munich (3-1).
Le PSG a toutefois déjà payé pour voir que le Brésilien ne craignait pas la pression et pouvait faire basculer les sommets européens. Décisif la saison dernière du côté de Barcelone, il ne devra pas louper le huitième contre le Real Madrid, un match où il faudra aussi faire plus d'efforts défensifs qu'à l'accoutumée.
AFP
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