Il faut que j'apprenne à me reconnecter avec mes sentiments": Arsène Wenger a confié ne pas savoir vraiment quoi ressentir après son dernier match à la tête d'Arsenal à l'Emirates Stadium dimanche, après 22 ans de règne.
Les "Gunners" se sont imposés avec panache 5-0 face à Burnley.
Comment vous sentez-vous après ce dernier match à l'Emirates Stadium?
C'est un jour très triste, car je suis venu faire des photos quand ce n'était qu'un tas d'ordures (l'Emirates Stadium a été construit sur le site industriel d'une décharge, NDLR). J'ai travaillé sur tous les aspects de ce stade, de la salle des conférences de presse à tous les autres zones. Donc, c'est en partie grâce à moi que les gens qui me succèderont pourront travailler dans de bonnes conditions.
Qu'est-ce que vous auriez envie de dire à votre successeur?
Je ne vais pas parler du prochain manager. Je ne veux pas mettre de pression sur le club. Je pense qu'il va hériter d'une équipe qui est bien meilleure que ce que l'on peut croire. On peut voir que l'esprit collectif de cette équipe est spécial.
Pouvez-vous décrire vos sentiments?
Heureusement, on apprend dans ce métier à se déconnecter de ses sentiments, on se concentre uniquement sur les problèmes que l'on doit régler. Après autant de temps dans ce métier, il faut que j'apprenne à me reconnecter avec mes sentiments. (...) C'est une histoire qui prend fin. (...) J'ai eu la chance d'avoir le confort de travailler pendant si longtemps dans un club de cette stature. C'est un nouveau départ pour moi.
Que pensez-vous de l'hommage des supporters aujourd'hui?
Cela montre qu'ils me respectent encore, qu'ils apprécient mon engagement total, avec une intégrité totale. C'est un beau compliment.
Allez-vous revenir pour regarder les matches en tribune nord, celle des fans?
Cela dépend de ce que je vais faire après, si j'ai le temps. Mais si vous m'offrez le billet... Le côté positif, c'est ce que je pourrais crier après le prochain entraîneur. (rires)
Pouvez-vous évoquer vos meilleurs souvenirs?
Il y en a trop. Il faut que je prenne de la distance. J'ai dû jouer 840 matches de Premier League, il faut que je pense à tout ça.
Pourquoi partez-vous?
Parfois le meilleur moyen de rendre les gens heureux est de partir. Mon ambition a toujours été de gagner avec du style, pour que les supporters vivent une belle expérience quand ils viennent au stade. Un entraîneur prend toujours du plaisir quand son équipe joue ensemble comme aujourd'hui. On est toujours content de faire l'unanimité de temps en temps.
AFP
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