Plutôt heureux de repartir du Juventus Stadium sur une défaite 2 buts à 1 au match aller, bénéficiant d’une grossière énorme défensive coïncidant avec l’une de ses seules occasions franches, tout en profitant d’une certaine maladresse du côté de la Vieille Dame, le Borussia Dortmund accueillait mercredi soir la Juventus Turin pour tenter d’obtenir l’une des deux dernières places en quarts de finale de la Ligue des Champions. Forcés de l’emporter, les Allemands prenaient le match de la pire des façons en laissant trop d’espace à Carlos Tévez, qui trouvait une position de tir à l’entrée de la surface de Weidenfeller, lequel ne pouvait que constater les dégâts sur le missile de l’Apache (0-1, 3e).
Tout sauf anecdotique, cette réalisation condamnait au mieux les joueurs de Jürgen Klopp à des prolongations, encore eut-il fallu qu’ils inscrivent deux buts avant que l’arbitre ne siffle la fin de la récréation, au pire à vivre une longue et pénible soirée les conduisant lentement mais sûrement vers la sortie. Conscient de l’urgence de la situation, le club de la Ruhr se mettait mollement au travail dans un premier temps. La sortie de Paul Pogba sur blessure en raison d’un pépin a priori musculaire (26e) était d’ailleurs l’un des seuls faits marquants d’une première période ne suivant pas franchement l’exemple donné par Tévez en inauguration.
À la pause, Kirch remplaçait Schmelzer dans une volonté de donner plus d’allant au Borussia. Manque de chance, la première opportunité franche de la seconde période était à mettre au crédit d’Alvaro Morata (56e). Les débats s’enlisant et la situation n’évoluant guère, Jürgen Klopp entamait les grandes manœuvres et sortait Bender et Mkhitaryan pour faire entrer Ramos et Błaszczykowski (63e), au profil plus offensif. Peine perdue puisque Morata profitait quelques minutes plus tard de l’altruisme de Tévez parti en contre pour doubler la mise en enterrer les derniers espoirs de Dortmund (0-2, 70e). Passeur, l’ancien Mancunien endossait à nouveau le costume du buteur et le Signal Iduna Park de boire le calice jusqu’à la lie (0-3, 79e). Oubliez le jaune, la saison de Dortmund sera seulement noire.
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