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A un an du Mondial en Russie, l'Argentine de Lionel Messi n'a plus le droit à l'erreur et rêve de Jorge Sampaoli, actuellement à Séville, pour succéder à Edgardo Bauza, congédié lundi par la fédération argentine de football (AFA) et arracher sa qualification.

Sampaoli favori mais...

Ca tombe bien, Jorge Sampaoli, actuel entraîneur du FC Séville, surprenant 3e du championnat d'Espagne, a récemment déclaré qu'il rêvait d'entraîner Messi.

Le technicien argentin de 57 ans bénéficie en plus de l'aval du capitaine de la sélection, condition fondamentale pour entraîner l'Argentine. Comme Messi, Martino et Bauza, il est originaire de la province de Santa Fe, le réservoir de de talents de l'Albiceleste (Di Maria, Lavezzi).

L'influence grandissante du quintuple Ballon d'Or est la conséquence d'un vide de pouvoir et d'autorité au sein de l'AFA depuis la mort en 2014 de Julio Grondona, à la tête du football argentin de 1979 à 2014.

L'hypothèse Sampaoli est crédible. Il pourrait terminer la saison en Espagne, avant de retourner au pays car l'Argentine n'a pas de match officiel prévu avant la trêve estivale. Après 15 ans passés à entraîner des clubs au Pérou, en Equateur, au Chili et enfin en Europe, son plus grand succès date de 2015 et une victoire en Copa América avec la sélection du Chili contre... l'Argentine de Messi.

Sampaoli, élève de l'icône Marcelo Bielsa, prône un football offensif, qui tranche avec le jeu médiocre proposé durant le court mandat de Bauza.

Lors de l'été 2016, l'AFA avait déjà voulu le recruter pour remplacer Gerardo Martino, démissionnaire. Mais Sampaoli venait de signer son contrat avec le FC Séville et avait été contraint de décliner, à regret.


Simeone en alternative ?

"Sampaoli continue d'être le favori pour devenir l'entraîneur de la sélection", assure le quotidien sportif Olé à la Une, tout en précisant que "Tapia et Tinelli se réuniront également avec (Diego) Simeone", actuel entraîneur de l'Atlético de Madrid.

Claudio Tapia, président de la fédération argentine, et Marcelo Tinelli, en charge des sélections nationales, doivent se rendre en Espagne en fin de semaine pour rencontrer Sampaoli, Simeone, et peut-être d'autres candidats.

"Cholo" Simeone a toujours dit qu'il était intéressé par la sélection argentine, mais plus tard dans sa carrière. Il est lié à l'Atlético jusqu'en 2018 et semble désireux de rester en Europe.

L'objectif fixé au prochain entraîneur n'est pas des moindres: gagner la Coupe du monde en Russie et tirer le meilleur de la star de Leo Messi. Mais avant, l'Argentine va devoir se qualifier sans son prodige, suspendu pour les trois prochains matches avoir insulté l'arbitre d'Argentine-Chili.


Bauza, les raisons du divorce

La victoire chanceuse contre le Chili (1-0), la défaite en Bolivie (0-2) et l'avènement d'une nouvelle équipe dirigeante à la tête de la fédération argentine ont scellé le sort de Bauza.

Déjà en disgrâce en raison de la piètre qualité du jeu argentin, qui a conduit à la perte de la place de N.1 au classement Fifa au profit du Brésil, Bauza ne pouvait plus poursuivre. Il avait semble-t-il perdu la confiance des cadres.

"La sélection joue mal. Ca, tout le monde le sait", avait déclaré la semaine dernière Claudio Tapia, élu président de l'AFA le 30 mars.

Le mandat de Bauza avait débuté en août 2016, avec comme priorité de convaincre Messi de continuer en sélection après son annonce de retraite, faite au soir de la finale de la Copa América perdue contre le Chili, fin juin à New York.

En huit mois à la tête de l'Argentine, son équipe a gagné trois matches, fait deux nuls et s'est inclinée à trois reprises.

Il laisse l'Albiceleste, équipe constellée de stars comme Messi, Agüero, Di Maria et Higuain, à la 5e place du tournoi de qualification sud-américain pour le Mondial-2018. Seuls les quatre premiers sont directement qualifiés pour la compétition. Le 5e est condamné à disputer un barrage contre une équipe de la zone Océanie.
AFP

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