Sa casquette de doyen de la Tanière lui permet de donner son avis sans porter de gants. C’est en ce sens que Moussa Sow estime que les Lions doivent imprimer un caractère fort pour ne plus se faire surprendre par leurs adversaires. S’il loue les talents qui forment cette équipe, l’un des meilleurs buteurs de la sélection nationale exhorte ses coéquipiers à se donner davantage afin de porter le nom du Sénégal au firmament du football africain.
Comment vous sentez-vous après votre blessure contractée à Londres ?
Au départ j’avais eu un peu peur. Mais, il y a eu plus de peur que de mal. La, Dieu merci je me sens mieux. Même si j’ai encore des petites séquelles. Mais je gère comme il le faut pour le moment. Tout rentrera dans l’ordre.
À 17 réalisations en équipe nationale, savez-vous que vous êtes l’un des meilleurs buteurs de cette sélection ?
C’est une fierté. Et je me rappelle chaque but. Et c’est toujours une joie de pouvoir rendre les fans de football sénégalais fiers et heureux. Si c’est à refaire je referai la même chose. J’ai connu un parcours exceptionnel en sélection. C’est avec la même fierté que je continue à porter le maillot de l’équipe nationale. Je ne regrette absolument rien.
Quel est votre objectif à l’horizon 2018 avec la Coupe du monde ?
Nous n’avons que la qualification à la Coupe du monde en tète. Nous avons un groupe jeune et à la fois homogène qui a envie de réussir de belles choses avec l’équipe nationale. La Coupe du monde n’est pas donnée a tout le monde. Si on a l’occasion de la jouer, on va sauter dessus. Mais, avant d’y arriver, nous devons nous battre pour assurer la qualification.
Quels conseils donnez-vous souvent aux plus jeunes ?
En venant en équipe nationale, j’y ai trouve des anciens. Ce sont eux qui avaient la charge de nous tracer la voie. C’est de cette manière que je donne à mon tour des conseils aux plus jeunes. Souvent, je leur demande de travailler sans répit mais surtout de faire tout avec intelligence. Et j’espère qu’ils ont compris la démarche.
Avez-vous fini de digérer l’élimination de la CAN ?
Vous savez, on ne peut pas passer tout le temps à ruminer sur notre sort par rapport a ce qui s’est passé. Après ce qui s’est passé au Gabon, la seule chose que je veux, c’est juste que l’on évite de répéter les mêmes erreurs d’une compétition à l’autre. Que ce soit au niveau des hautes instances de la fédération jusqu’aux joueurs sur le terrain, nous devrons tout le temps nous remettre en question. C’est important pour la suite.
Pourquoi avez-vous évoqué votre probable retraite après l’élimination en quarts de finale ?
Il ne faut pas se voiler la face, la déception a été grande a tous les niveaux. Quand vous savez que vous avez toute l’énergie qu’il faut pour aider l’équipe à faire la différence sur le terrain et que vous n’avez pas les possibilités, il y a de quoi se poser des questions. Mais, en football, ce n’est pas le joueur qui décide de qui on va mettre sur le terrain et qui on va laisser sur le banc de touche. Mais tout cela appartient au passé, on va continuer ensemble l’aventure pour amener plus haut le nom du Sénégal.
Après plus d’un an d’absence en équipe nationale, comment s’est passé votre retour ?
Mon retour s’est passe le plus normalement possible. Il n’y avait pas un quelconque accord avec le coach ou quelqu’un d’autre. J’ai été sélectionne de façon naturelle et depuis mon retour tout se passe super bien comme d’habitude.
Pensez-vous que cette équipe du Sénégal a les moyens de ses ambitions ?
Je pense qu’on a des qualités énormes pour aller de l’avant et continuer d’afficher nos ambitions. Au niveau des joueurs, cette qualité est la même si l’équipe manque encore un peu d’expérience et de force de caractère. Cela est bien entendu du à la jeunesse du groupe. Et dans les compétitions comme celles que l’on veut gagner ou auxquelles on veut se qualifier, il est important d’avoir énormément d’expérience.
Comment avez vous vécu les impairs logistiques lors du dernier rassemblement de l’équipe à Londres et à paris ?
Ça montre le manque de professionnalisme. En tant que joueurs, on ne saurait situer les responsabilités. Mais en tant que Sénégalais, on devrait simplement avoir honte de ces impairs lies aux équipements de l’équipe et autres manquements.
Parlez-nous aussi de Fenerbahçe qui semble être l’un de vos clubs de cœur...
Ce n’est pas l’un de mes clubs de cœur, mais j’avoue que Fenerbahçe est mon seul et unique club de cœur. Franchement, l’amour que les supporters et autres dirigeants me donnent n’a pas d’égal. Il est clair que j’ai connu d’autres clubs mais ce que je vis ici à Fenerbahçe c’est plus que de l’amour. J’ai connu toutes les sensations de footballeurs dans cette équipe-là. Et je n’ai pas envie de la quitter de sitôt.
Pourquoi avez vous choisi de vivre avec Demba Ba dans la même maison si on sait que sur le terrain vous pouvez être des rivaux ?
Il faut d’abord comprendre mes relations avec Demba Ba. Lui, c’est plus qu’un ami, c’est un frère. Quand il est arrive à Besiktas à trois mois de la fin du championnat, la logique voudrait que je lui ouvre grandement les portes de la maison pour qu’il puisse être à l’aise et continuer son travail sans tenir compte de son appartenance à un club. Bien sûr à titre gracieux (rires).
Quelle appréciation faites-vous des dernières prestations d’Issiar Dia qui a claqué un doublé lors de la dernière journée de Ligue 1 ?
Issiar est un joueur qu’on ne présente plus. Je l’ai côtoyé en sélection tout comme en club, mais il a un grand potentiel et ne rechigne jamais au travail. Moi, je pense qu’il pourra être d’un grand apport à l’équipe nationale. Il connait bien la maison et a envie de prouver qu’il est toujours là.
Avez-vous suivi la blessure de Sadio Mané ?
Dès que j’ai vu les images de sa blessure, j’ai automatiquement appelé Sadio pour m’enquérir de l’état de sa santé. On a bien parlé et il prend ça avec philosophie. J’ai beaucoup de respect pour ce joueur car humainement il est au top.
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