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A bientôt 34 ans, Andrés Iniesta a justifié vendredi son départ du FC Barcelone en fin de saison en expliquant qu'il ne pourrait plus "donner le meilleur" de son talent à l'avenir et qu'il voulait être "honnête" avec lui-même et avec son club formateur.

Pourquoi avoir décidé de quitter votre club de toujours, à bientôt 34 ans ?
Après 22 années ici, je sais ce que signifie être un joueur de cette équipe qui est pour moi la meilleure du monde. Je sais ce que signifie l'exigence de jouer ici saison après saison et je connais la responsabilité d'être capitaine de ce club. Si je veux être honnête avec moi-même et avec ce club qui m'a tout donné, je considère que ma trajectoire ici s'achève cette saison. J'ai toujours considéré que ce club, qui m'a accueilli quand j'avais 12 ans, méritait le meilleur de moi-même, comme je l'ai fait jusqu'à présent. J'ai compris que dans un futur proche je ne pourrais plus lui donner le meilleur de moi-même au niveau physique et mental. Si j'avais voulu imaginer comment achever ma carrière ici, cela aurait été de cette manière, en me sentant important, en me sentant titulaire, avec la possibilité de gagner des titres.

Quels sentiments dominent après 22 ans dans ce club ?
C'est une journée très difficile pour moi parce que j'ai passé toute ma vie ici. Dire au revoir à ce qui reste ma maison est très compliqué. Je comprends que la nature et la vie font que ce qui m'attend désormais sera de plus en plus difficile et je ne me pardonnerais pas de vivre une situation de malaise dans le club qui m'a tout donné. Je ne le mérite pas et le club non plus.

Quels souvenirs gardez-vous de votre arrivée à Barcelone en 1996 en provenance de votre petite ville de Fuentealbilla (Castille-La Manche) ?
Ce fut terrible. Quelques heures plus tard, je me suis retrouvé tout seul ici. Cela a été dur, comme vous le savez, à 12 ans ce n'est pas facile de se séparer de sa famille. Mais tous ces efforts et sacrifices en valaient la peine. Quand on veut quelque chose, on ne peut pas faire l'impasse sur le travail et le sacrifice et c'est ce qui est le plus gratifiant aujourd'hui.

Y'a-t-il un moment de votre carrière dont vous vous souvenez en particulier ?
J'ai eu la chance et l'opportunité de vivre des moments magiques, des moments que je n'avais jamais imaginé vivre. Mais je retiens toujours le jour où j'ai débuté avec l'équipe première à Bruges (en 2002). Jusqu'alors, tout cela était un rêve et c'est devenu une réalité.

Comment avez-vous vécu cette dernière saison à Barcelone ?
Je l'ai abordée comme si c'était la dernière et grâce à Dieu tout s'est passé extrêmement bien. (...) Il me reste quelques matches. Je les vivrai comme il se doit, comme mes derniers matches avec ce maillot. Ce sera émouvant et j'espère que nous pourrons en profiter au maximum.

Avez-vous décidé de votre prochain club ?
Il reste des choses à discuter, des choses à régler. J'ai toujours dit que je ne jouerai jamais contre mon club (le Barça) donc toutes les destinations qui ne sont pas situées en Europe sont envisageables. A partir de là, en fin de saison ou quand ce sera le moment, on saura quelle destination j'ai choisie.

Vous étiez 2e du Ballon d'Or 2010 derrière Lionel Messi. Est-ce un regret pour vous de ne l'avoir jamais gagné ?
Ce n'est pas un regret. Comme je l'ai dit à l'époque, être présent ce jour-là avec Leo (Messi) et Xavi (Hernandez) pour briguer le trophée était quelque chose de magique. Ma perception du football et du bonheur ne varie pas en fonction de si j'ai ou pas obtenu un Ballon d'Or.
AFP

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