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Vahid Halilhodzic a promis jeudi "travail et souffrance" aux joueurs du FC Nantes, lors de sa première conférence de presse comme entraîneur des Canaris, au cours de laquelle il a parfois fait le "show".

Attaquant vedette de Nantes dans les années 80, le Franco-Bosnien, a succédé mardi au Portugais Miguel Cardoso, pour "donner un coup de main à un club que j'adore".

"J'ai dit aux joueurs: +aujourd'hui, je ne peux vous promettre que du travail et de la souffrance. Peut-être qu'un jour on va rigoler...+ Mais j'ai envie de faire avec ce groupe quelque chose de bien", a expliqué Halilhodzic.

Très à l'aise, l'entraîneur s'est vite laissé rattraper par son franc-parler proverbial.

"Tellement de conneries sur +Vahid+..."

Lors de son premier entraînement, mardi, les joueurs étaient un peu "inquiets parce qu'ils ont un peu entendu des choses sur +Vahid+. Il y a tellement de conneries qui sortent chaque jour sur +Vahid+...", a-t-il raconté, parlant de lui à la troisième personne.

"Les plus grandes (conneries, c'était) sur le côté humain, que je suis quelqu'un de dur, d'intransigeant. C'est tout le contraire. Je suis quelqu'un de très très humain !", a-t-il juré.

De toute façon "je ne lis plus les journaux. Ce n'est pas le plus important ce qui est dit, c'est plutôt qui le dit. Et quand j'entends certains qui disent des conneries sur moi, je suis même content qu'ils disent du mal de moi. S'ils disaient du bien je m'inquiéterais. Et j'aimerais bien qu'ils le disent en face de moi, mais là, ils sont un petit peu plus réticents, hein...", s'est encore amusé le coach.

Par moment, Halilhodzic a même fait rire l'assistance en racontant son arrivée au club.

"Il y a 50 ou 60 personnes dont je dois connaître le nom, le prénom, le surnom... Au début j'ai commencé par apprendre le nom du président et de son fils. C'était le plus simple", a-t-il par exemple glissé.

"Après, dans la soirée quand je rentrais dans ma chambre d'hôtel, ils m'ont donné (un trombinoscope). Bon, tout le monde n'est pas beau... Mais moi non plus", a poursuivi Halilhodzic.

"Monsieur Franck (Kita, le directeur général du club), hier soir, il m'a proposé un contrat de joueur parce qu'hier il a regardé des cassettes (plus probablement des DVD, NDLR) de mon époque. Malheureusement, c'est fini, c'est trop tard", a encore raconté l'entraîneur.

Et le terrain dans tout ça ? Halilhodzic s'est montré bien moins disert sur ce sujet.

Qu'une vérité, le résultat

"Il y a beaucoup de choses à améliorer", a-t-il simplement glissé, estimant cependant que "les joueurs ont plus de qualités que ce qu'ils montrent en ce moment".

Et n'allez pas suggérer qu'il va avant tout s'attacher à mieux défendre !

"Vous voyez, ça aussi ça fait partie des conneries que vous écrivez", a-t-il immédiatement répliqué.

"Je sais ce que c'est que le jeu à la nantaise, je l'ai joué 5 ans. Mais il faut avoir les joueurs pour ! Est-ce que cette équipe les a ? On verra", a-t-il évacué.

"Chez moi il y a une chose principale: on a le ballon ? Tous jouent. On n'a pas le ballon ? TOUS DÉFENDENT ! TOUS !", a-t-il complété en levant la voix.

"Je ferai tout pour imposer la culture du travail et de la gagne" à Nantes, car "il n'y a qu'une vérité dans le football c'est le résultat", a-t-il asséné.

Surtout à Nantes, redoutable consommateur d'entraîneurs, avec 14 techniciens différents en 11 ans de présidence Kita.

"Est ce que je vais réussir ? je ne sais pas. À Nantes ça change très rapidement. Je peux être viré dans deux mois mais je suis venu sans avoir peur de quoi que ce soit", a assuré l'ancien buteur - 112 buts en 195 matches avec Nantes.

Quant à d'éventuelles frictions avec son président envahissant: "Lui, il est le patron du club. Moi, je suis le patron du sportif. Tout le monde attend un conflit entre moi et le président. Peut-être il y en aura, peut-être il n'y en aura pas", a-t-il soufflé dans un haussement d'épaules.
AFP

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