Attaquant préféré du sélectionneur de l’équipe du Sénégal Aliou Cissé, Mame Biram Diouf peine pourtant depuis un an à la pointe de l’attaque des Lions. Devenant même un «cas» pour le coach.
On n’est pas dans les secrets du sélectionneur national quand il s’agit de composer son onze. On ne maitrise pas non plus certains paramètres qui peuvent amener un coach à miser sur tel ou tel joueur. Mais un attaquant est jugé de par son rendement sur le terrain. Sa capacité à décanter des situations et à résoudre l’équation des défenses les plus hermétiques. Et si l’avant-centre ne parvient pas à remplir son rôle, les coaches n’hésitent pas à donner la chance aux concurrents. Avec Aliou Cissé, la «fidélité» est la chose la mieux partagée. Malgré les critiques qui se sont abattues sur le fait qu’il maintienne Mame Biram Diouf au front de l’attaque des Lions, le sélectionneur national est toujours resté droit dans ses convictions et défend même son joueur. Je suis content de ses prestations, il est dans l’état d’esprit que j’attends, dans l’identité que je veux mettre en place pour l’équipe nationale, Il fait des efforts, il travaille pour l’équipe, il est généreux. Si on se procure autant d’occasions, c’est parce qu’il est capable de créer des brèches par ses appels et par sa générosité à nous amener autant de profondeur. Et être capable dos au but de recevoir le jeu et cela est intéressant. Un attaquant on le juge par des buts, et je suis sûr qu’il nous marquera des buts. Mais je suis content de ce qui’il fait», plaidait le technicien. On le lui concède...
Mais force est de constater que le joueur de Stoke City ne pèse plus dans l'attaque des Lions. Atout offensif n1 des Lions à la dernière CAN 2017, Mame Biram a passé 150 minutes sur les pelouses de Franceville sans trouver la faille. Pis, l’ancien joueur de Hanovre n’a plus marqué en sélection depuis le 4 juin 2016. C’était contre le Burundi (2-0). Arrivé en sélection lors d’un match amical contre la RD Congo (victoire par 2-1) le 12 aout 2009, alors que la sélection était coachée par l’intérimaire Amsatou Fall, l’ancienne gâchette de Molde, qui vient de boucler 8 années de présence en équipe nationale, n'a marqué que 9 fois en plus de 4 passes décisives et 1 penalty causé. Le tout en 44 sélections. «Je me crée des occasions mais je n’arrive pas à les mettre au fond. Malheureusement, on juge un attaquant par rapport à son rendement offensif. Je vais continuer à me battre et tout donner pour l'équipe (du Sénégal). Les gens oublient vite», répondait-il à ses détracteurs en mars.
En club, ça va de mal en pis
Les difficultés de Mame Biram en sélection sont en quelque sorte la résultante de sa saison famélique connue avec Stoke City en Premier League cette saison. Utilisé à des postes inhabituels comme arrière droit ou encore milieu excentré avec les Potters, ce dernier a disputé certes 27 rencontres dont 15 titularisations, mais le Lion a attendu 12 mois pour rugir à nouveau dans le championnat anglais. C’était contre Bournemouth (2-2) lors de la 36ème journée. Sinon, il faut remonter au 15 mai 2016 et contre West Ham (victoire par 2-1, 38ème journée) pour voir le nom de l'international sénégalais sur une fiche de buteur. S’il a connu une saison 2016-2017 difficile, c’est parce que croit-il savoir il a été «trimballé à gauche, à droite, sur les ailes, n’importe où devrais-je dire. J’essaie de faire de mon mieux pour l’intérêt de l’équipe. Mais je me dois de dire que j’ai envie de jouer comme attaquant axial. Depuis août 2016 je n’ai pas joué dans l’axe», révèle Mame Biram. Il promet qu’il sera un nouveau joueur la saison prochaine et à une condition : «Si je retrouve ma position d’attaquant axial, je vais marquer beaucoup de buts, c’est évident.» Pourvu qu’il reste à Stoke City...
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