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Reconnu coupable de complicité d'extorsion, l'international sénégalais et ancien défenseur de l'Olympique de Marseille Souleymane Diawara a été condamné à une amende de 10.800 euros jeudi par le tribunal correctionnel de Digne (Alpes-de-Haute-Provence), échappant à la prison ferme requise par le parquet.

A l'audience, le 25 avril, le procureur de la République de Digne avait requis une peine de trois ans de prison, dont un an ferme, à l'encontre de l'ancien footballeur marseillais, accusé d'avoir été "l'instigateur" d'une opération commando pour extorquer 50.000 euros auprès d'un concessionnaire de voitures de luxe qui lui avait vendu une Porsche Cayenne en 2012, sans l'avertir que le véhicule était volé.

Trois ans plus tard, en mars 2015, Souleymane Diawara avait envoyé son frère Adama et les quatre autres prévenus au domicile du vendeur, à Reillanne (Alpes-de-haute-Provence), pour lui réclamer ces 50.000 euros, en dédommagement. Faute d'obtenir gain de cause, les cinq hommes étaient repartis avec une BMW, "en gage".

Si l'ancien joueur de l'OM et les cinq autres prévenus ont été relaxés des chefs de complicité de tentative d'extorsion et de tentative d'extorsion, concernant l'argent, ils ont tous été condamnés pour l'extorsion du véhicule. D'où les 270 jours amende à 40 euros chacun (10.800 euros au total) infligés à Souleymane Diawara, en tant que complice.

Son frère Adama a lui été condamné à 18 mois de prison avec sursis, et les quatre autres prévenus à des peines allant de 9 à 15 mois, dont six mois ferme au maximum pour deux d'entre eux.

A l'audience, Souleymane Diawara et ses coprévenus avaient tous nié toute opération punitive préméditée. Selon l'ancien joueur de l'OM, de l'OGC Nice et de Bordeaux, la voiture devait être rendue après un premier versement de 10.000 euros, puis de 2.000 euros par mois ensuite.

L'ex-footballeur de 40 ans, père de trois enfants, avait cependant admis avoir été "un peu naïf" lors de sa première rencontre avec le vendeur de voitures, un ancien légionnaire, à l’été 2012, sur une plage de Saint-Tropez. "Je regrette parce que j'aurais dû faire comme tout le monde, porter plainte. La violence, ça n'amène à rien, la preuve, cela nous a amenés en prison", avait ajouté celui qui avait fait deux mois et demi de détention provisoire.
AFP

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