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Il a récemment été sur les tablettes de grandes écuries anglaises à la suite de sa dernière belle saison avec Angers (élite France). Mais, Cheikh Ndoye est rattrapé par le règlement et est contraint de rester en France puisqu'il n'a pas atteint les 75% de sélection exigés par la Fédération anglaise de football.


Révélation de la dernière saison de Ligue 1 française, Cheikh Ndoye a fait l'objet de plusieurs convoitises. Le milieu de terrain angevin a d'ailleurs été supervisé par huit clubs anglais dont Chelsea et Manchester City au mois de décembre dernier. Ces recruteurs avaient pris d'assaut le stade Jean-Bouin d'Angers, pour voir à l'œuvre le colosse milieu de terrain sénégalais à l'occasion de la réception de Bordeaux. En 32 apparitions, Ndoye a fait trembler les filets à 9 reprises pour un milieu récupérateur.

Suffisant pour que les observateurs pensent que le Rufisquois était taillé sur mesure pour le championnat anglais. D'ailleurs, parmi tous les clubs qui ont manifesté leur intérêt, c'est West Bromwich Albion (WBA) qui a attiré l'attention de plus d'un. Les Boggies avaient proposé une enveloppe financière de 10 millions d'euros pour s'attacher les services de l'ancien joueur d'Epinal. Malheureusement, ils se sont heurtés au refus de l'entraîneur angevin, Stéphane Moulin, qui ne voulait sous aucun prétexte laisser partir le stabilisateur de sa ligne médiane. Le SCO avait en son temps titille tous les cadors de la Ligue 1 en se positionnant contre toute attente au podium pendant des semaines.

À un an de la fin de son contrat (juin 2017), le joueur de 30 ans semble contraint de rester à Angers pour le moment. Pas parce qu'il n'a plus de touche en Angleterre. Pas parce que le Brexit y est passé. Mais parce que Cheikh Ndoye fait face au casse-tête du permis de travail exige en Angleterre. Aujourd'hui, il est clair que le Sénégalais ne répond pas aux exigences préétablies pour jouer dans le championnat anglais. Le dispositif du permis de travail répond à plusieurs critères. Il s'agit la, d'une forme de protectionnisme mis en place pour éviter que des joueurs étrangers de «seconde zone» ne prennent la place de jeunes Anglais prometteurs. Il vise également à s'assurer que les droits fondamentaux des travailleurs soient respectés.

Depuis l'avènement d'Aliou Cissé à la tête des Lions en mars 2015, le capitaine de SCO est régulièrement appelé en sélection. Mais, son statut de remplaçant de luxe dans l'entrejeu ne lui permet pas d'obtenir les 75% des matchs internationaux qui lui donnent le droit de jouer en Premier League. Pour obtenir ce sésame, le règlement dit : «Tout joueur non-communautaire doit avoir disputé au moins 75% des matchs officiels de sa sélection pour lesquels il était convoqué au cours des deux dernières années précédant la signature de son contrat. L'équipe nationale en question doit aussi faire partie des 70 meilleurs pays au classement FIFA.»

Toutefois, si le Sénégal fait partie des 41 meilleures nations de football au Mondial, Cheikh Ndoye, quant à lui, n'a pas encore atteint le pourcentage exigé même si des clubs anglais sont toujours prêts a s'attacher ses services. Le joueur peut aussi bénéficier d'une faveur car en cas de refus de l'agence de l'immigration de délivrer un permis de travail, «un recours peut être possible auprès d'une commission composée de représentants des instances du football et de trois indépendants. Celle-ci peut délivrer un permis de travail au joueur même s'il ne remplit pas les critères préétablis, sous réserve qu'il ait un niveau exceptionnel et soit en mesure de contribuer significativement au développement du football britannique».
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