Salaire élevé et performances modestes: le milieu offensif d'Arsenal Henrikh Mkhitaryan peine à faire l'unanimité à l'heure d'affronter l'AC Milan en huitième de finale retour de l'Europa League (aller: 2-0) jeudi à Londres (20h05 GMT).
Son arrivée en provenance de Manchester United en janvier, dans un échange avec Alexis Sanchez, combinée avec le recrutement de son ancien complice Pierre-Emerick Aubameyang, avait suscité beaucoup d'espoirs. Ces deux-là s'entendaient tellement bien au Borussia Dortmund, pourquoi n'y arrivaient-ils pas à nouveau à Arsenal?
Un gros mois plus tard, les fans ont un peu déchanté: le redressement sportif reste précaire alors que les Londoniens sont au coeur d'une des périodes les plus sombres de l'ère Arsène Wenger.
Certes, les "Gunners" ont corrigé le cap à Milan après quatre défaites consécutives, dont deux déroutes 3-0 contre Manchester City en finale de la Coupe de la Ligue puis en Championnat d'Angleterre. Mais le succès milanais et celui de Watford dimanche (3-0) ont été obtenus contre des équipes moyennes.
L'Arménien a lui été très bon à chaque fois, ouvrant le score contre les "Rossoneri" puis se faisant passeur et à nouveau buteur contre les "Hornets".
Renouveau? Pas certain. Pour les détracteurs, Mkhitaryan joue comme son coéquipier Mesut Özil: fort contre les faibles, faible contre les forts.
-+Micki+ critique les fans-
"On parle beaucoup d'Özil qui n'en fait pas assez, mais je suis certain que Mourinho pense avoir fait une affaire en refilant Mkhitaryan. Sanchez, lui, en donnera sûrement plus, on n'a pas vu ce feu sacré chez Mkhitaryan", a lancé acerbe sur BBC Radio 5 Live la légende d'Arsenal Martin Keown.
En coulisses, ce n'est pas terrible non plus. Le Sun affirme que certains membres du vestiaire ont eu des mots avec l'Arménien et l'Allemand, pas tant assidus que ça au marquage.
Pour le Times, ce sont davantage les salaires des deux milieux offensifs qui font grincer des dents, tant les différences sont importantes avec les autres "Gunners".
Mkhitaryan, qui a tout de même marqué deux buts et réussi six passes décisives en neuf matches depuis son arrivée, a défendu lui le bilan des siens. Mais alors que la période reste délicate, il n'est pas certain que son attaque dimanche des supporters qui ont déserté l'Emirates Stadium ces dernières semaines en raison des manques de résultats, passe très bien dans le nord de Londres.
"On joue toujours pour les fans (...) On joue pour ceux qui viennent (au stade) nous soutenir. Ceux qui viennent nous soutenir sont des vrais fans", a lancé le joueur sur beIN Sports.
A ceux "qui viennent au stade uniquement quand nous gagnons, nous n'avons rien à dire", a-t-il continué, alors que le club végète à une modeste sixième place en Premier League, bien trop loin des places qualificatives pour la Ligue des champions.
Reste à savoir comment les "Gooners" vont le prendre...
AFP
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