0



Avec une moyenne d’âge de 24,9 ans, l’équipe du Nigeria a l’effectif le plus jeune de la Coupe du monde 2018 (14 juin-15 juillet), selon une étude publiée par le Centre international d’étude du sport de Neuchâtel (Suisse).

La sélection nigériane conduite par l’Allemand Gernot Rohr comprend plusieurs joueurs âgés d’une vingtaine d’années. Il s’agit de l’ailier d’Arsenal, Alex Iwobi, buteur contre l’Angleterre (1-2), les deux joueurs de Leicester City, Wilfred Ndidi et Kelechi Iheanacho.

Ces chiffres n’ont pas l’heur de convaincre certains médias qui doutent de l’âge réel de ces joueurs nigérians soupçonnés quelquefois de fraude sur l’âge.

Le dernier numéro du mensuel "So Foot", citant un agent de joueurs congolo-brésilien du nom de Paulo Teixeira, attribue aux footballeurs nigérians l’invention de la formule "le moins 3", qui traduirait chez eux la tendance à réduire leur âge de trois ans.

Le mensuel cite des noms de légendes du football nigérian, dont Obafemi Martins, Nwanko Kanu et Taribo West, un ancien joueur de l’AJ Auxerre (France), parmi les joueurs soupçonnés d’avoir réduit leur âge. West, ancien défenseur des Super Eagles, a été dénoncé par le président du Partizan de Belgrade (Serbie), Zarko Zecevic.

Selon ce dernier, le footballeur nigérian a déclaré être âgé de 28 ans quand il rejoignait le club serbe, alors qu’il était en réalité proche de la quarantaine.

"Comme il jouait bien, je n’ai pas regretté de l’avoir acheté", a commenté le patron du Partizan de Belgrade.

Le Nigeria n’a pas cependant le monopole de la fraude sur l’âge des joueurs, qui concerne aussi des pays sud-américains.

Un célèbre footballeur brésilien évoluant dans le Calcio, dans les années 90, a déclaré avoir changé d’identité pour rester dans la tranche d’âge pouvant intéresser les recruteurs.

A la CAN 2011 des moins de 17 ans, au Rwanda, plusieurs sélections africaines, y compris celle du Sénégal, ont été obligées de remplacer des joueurs rattrapés par des analyses d’imagerie à résonance magnétique (IRM).

Les joueurs écartés de la compétition pour avoir dépassé l’âge requis avaient pourtant pris part aux éliminatoires.

La Confédération africaine de football déclare sur son site web avoir décidé d’instaurer l’IRM lors des tournois qualificatifs de la phase finale de la CAN des moins de 17 ans prévue en Tanzanie en 2019.

Lors de la dernière CAN des moins de 17 ans, à Niamey, l’utilisation de l’IRM avait contraint plusieurs sélections à recaler des joueurs jugés trop âgés pour cette compétition.

Pour la première fois, le Nigeria n’a pas pu se qualifier pour le carré d’as d’une phase finale de CAN, le continent africain étant représenté à la Coupe du monde des moins de 17 ans par le Ghana, le Mali, la Guinée et le Niger.
APS

REAGISSEZ À CET ARTICLE

Réagissez Google+

 
Top