"Je suis un leader", affirme le Belge Axel Witsel, brillant au Mondial cet été avec la Belgique, et actuellement l'un des hommes-clef de Dortmund, leader de la Bundesliga qui accueille samedi Munich pour le premier "Klassiker" de la saison.
Witsel a parlé à quelques journalistes de ses ambitions avec le club, et du rôle qu'il joue, lui le "vétéran" de 29 ans, dans un groupe où la plus grande partie des joueurs ont autour des 20 ans.
Comment l'équipe a-t-elle digéré la première défaite de la saison mardi contre l'Atletico?
Directement après la défaite l'ambiance n'était pas au top, c'est normal. Il faut rester positif, nous sommes toujours premiers du groupe, nous avons le prochain match à domicile contre Bruges, il n'y a pas de quoi s'alarmer.
Le titre de champion d'Allemagne est-il l'objectif?
L'objectif, c'est de se qualifier pour la Ligue des champions de l'an prochain. Là on se retrouve dans une position favorable, mais aucun de nous dans le vestiaire ne parle de gagner le championnat.
Comment abordez-vous personnellement le "Klassiker"?
C'est mon premier et j'ai hâte de voir ce que ça donne au niveau de l'ambiance. Même si chaque fois qu'on joue à domicile il y a une ambiance de folie, je crois que contre le Bayern ce sera encore un peu plus. Je m'attends à un match agressif, dans le bon sens du terme. Ils ne sont pas bien depuis quelques semaines, à nous d'en profiter. Mais ça ne va pas être un match facile du tout. Dans un match comme celui-là le Bayern peut se réveiller, ce sera à nous de faire attention.
A ce stade de votre carrière, vous sentez-vous dans la position d'un leader?
Oui, je suis un leader, mon âge aussi me le permet. Nous avons un groupe qui est vraiment jeune, avec des joueurs de 18 à 25 ans, c'est à nous les anciens de les guider, dans les bons moments mais aussi quand ça va moins bien. Je parle beaucoup avant les matches, je motive les jeunes, je ne suis pas le seul à le faire, Marco Reus le fait aussi.
Qui est le patron, Reus ou vous?
(rires) C'est lui le capitaine, il est d'ici, ça fait des années qu'il est là, moi j'essaie juste d'être moi-même. Quand je peux donner un conseil je le fais. Je ne suis pas du genre à crier sur un jeune, je le fais à ma manière, calmement, j'essaie d'expliquer les choses. Les jeunes sont respectueux, ils écoutent beaucoup, c'est vraiment un bon groupe.
Vous avez en club un rôle plus offensif qu'en équipe nationale...
C'est le style du coach Lucien Favre. Il a beaucoup de crédit dans le parcours qu'on est en train de faire, c'est lui qui nous demande de jouer le foot qu'on joue en ce moment. C'est clair que je n'ai pas le même rôle qu'en équipe nationale, où je dois plus rester en retrait et contrôler. J'aime les deux rôles. En équipe nationale je me sens super bien, mais ici je prends beaucoup de plaisir à monter de temps en temps. Mais je ne suis pas un 10 non plus, parfois je m'infiltre, mais je reste un 8, un joueur box-to-box.
Avant Dortmund, vous avez joué un an et demi en Chine, au TJ Quanjian, sans vraiment perdre votre niveau...
Tous les jours en Chine j'avais le Mondial dans la tête. C'est ce qui m'a permis de continuer à bosser surtout physiquement, parce qu'il n'y a pas dans le championnat chinois la même intensité qu'en Europe. Et puis notre parcours au Mondial, voir les stades remplis, l'atmosphère, ce sont des petits trucs qui m'avaient manqué.
Des regrets de n'avoir pas fait une plus grosse carrière en Europe?
Pas du tout. Si je devais revenir en arrière, je referais les mêmes choix, aller en Russie, puis aller en Chine, et revenir ici. Chacun a le droit de critiquer, ça fait partie de notre milieu du football: quand je suis parti en Chine je crois que j'ai été clair sur les raisons de mes choix. Mais mon transfert à Dortmund, et le parcours qu'on fait en ce moment, montrent bien que je n'étais pas seulement en Chine pour me remplir les poches et être en vacances.
AFP
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