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L'altitude ne lui fait pas peur. Auteur de trois buts en deux journées, l'attaquant sénégalais du FC Metz Habib Diallo démarre sa saison dans l'élite sur les mêmes bases que lors du précédent exercice, où il a fini deuxième meilleur buteur, à l'étage inférieur.

"Un joueur comme Habib qui a mis 26 buts la saison passée, s'il avait été à Troyes ou dans un autre club de L2, j'aurais aimé le prendre. Et il était chez nous, c'est pour cela qu'on voulait le garder, on n'est pas plus idiot que les autres", sourit Vincent Hognon.

Nullement inquiet du mutisme de Diallo lors des matches de préparation, l'entraîneur mosellan répondait invariablement en conférence de presse qu'il avait confiance en son joueur de 24 ans.

Les observateurs doutaient, pensaient que le deuxième avant-centre Ibrahima Niane, prolifique cet été, allait débuter la saison. Mais le technicien est resté fidèle à ses idées.

Pour le moment, les faits lui donnent raison: depuis que les choses sérieuses ont démarré, l'international sénégalais a déjà offert le point du match nul face à Strasbourg (1-1), avant d'inscrire un doublé --dont un penalty-- contre Monaco (3-0).

En L2, Diallo avait commencé par un quadruplé face à Orléans (2e journée), poursuivant avec six buts lors des six journées suivantes. Titulaire en L1 dès la reprise, il a converti trois de ses cinq occasions en 180 minutes, pour toiser les Lyonnais Memphis Depay et Moussa Dembélé au sommet du classement des buteurs.

"C'est un attaquant très, très complet parce qu'il défend, il a un très bon jeu de tête, il se déplace de mieux en mieux. Il est en gros progrès sur les deux dernières saisons", certifie Hognon.

Arrivé en Lorraine à 18 ans en provenance de l'Académie Génération Foot, partenaire du FC Metz à Dakar (Sénégal), Diallo a navigué depuis entre la Moselle et Brest, où il a été prêté 18 mois.

- "Il travaille, il écoute" -

"Il a su progresser régulièrement, reprend Hognon. Quand il est arrivé en France, il lui a fallu un peu de temps, il a dû passer par des prêts, des étapes. Comme beaucoup de joueurs, on ne se construit pas toujours du jour au lendemain à dix-huit ans. On n'arrive pas tout de suite au top. Par moments, il faut se construire plus lentement. Il reste un jeune joueur, il vient d'avoir 24 ans."

Le départ canon de l'attaquant ne durera sans doute pas toute la saison, mais son entraîneur tempère déjà les reproches: "Il y aura peut-être des moments où ce sera un peu plus dur mais je ne suis pas inquiet parce que je connais l'état d'esprit de ce garçon: il travaille, il écoute, il fait les bons appels. Forcément, derrière, ça paie".

"Il a eu une progression un peu lente. Il est arrivé à 18 ans en gamin, maintenant c'est un homme, il est accompli. Il a pris le temps d'acquérir sa personnalité, de prendre confiance en lui. Il est plus mature, juge auprès de l'AFP Olivier Perrin, directeur du centre de formation du FC Metz. Il a gravi les étapes doucement. Maintenant il est prêt. Pourvu que ça dure."

Le match samedi (20h) à Angers pour la 3e journée de L1 donnera déjà un premier élément de réponse...
AFP

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