Marseille a concassé la défense aux abois de Monaco grâce à sa recrue Dario Benedetto (4-3), tandis que Saint-Etienne a été trop brouillon pour faire mieux qu'un nul contre Toulouse (2-2) dimanche, lors d'une 5e journée marquée par l'utilisation multiple de l'assistance vidéo.
Le championnat avait toujours du mal à se remettre du retour de Neymar, auteur d'un but venu d'ailleurs pour le PSG contre Strasbourg samedi au Parc des Princes (1-0), permettant aux Parisiens de prendre seuls la tête du classement, deux points devant Rennes, Nantes et désormais Marseille, qui enchaîne une troisième victoire de suite.
Le Brésilien a illuminé de son talent tout ce week-end de Ligue 1, par ailleurs pas émaillé, comme on pouvait le redouter, d'interruptions dues à des chants ou banderoles discriminatoires après une semaine de débats politiques sur la lutte contre l'homophobie dans les stades.
Des débats qui ont opposé Roxana Maracineanu, la ministre des Sports, à Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football pas favorable à l'interruption des matches. Avec en guise d'arbitre le président Emmanuel Macron, qui a appelé au "discernement" dans la semaine et aurait d'ailleurs, selon le JDD, envoyé personnellement un SMS de soutien à Le Graët.
- La VAR omniprésente -
Mais c'est un autre fait extrasportif qui a animé cette fin de semaine un peu folle: l'assistance vidéo, rarement autant utilisée en un week-end.
Au lendemain d'un imbroglio total lors de Brest-Rennes -l'arbitre Clément Turpin a, après protestations brestoises, annulé un but rennais qu'il avait semblé accorder au départ en consultation avec son assistant vidéo-, les rencontres Saint-Etienne - Toulouse et Monaco-Marseille ont laissé une grande place à cette fameuse VAR.
Trois buts ont été annulés à Geoffroy-Guichard, et deux situations ayant pu amener un penalty y ont été revues, l'une d'entre elles suscitant la colère de l'entraîneur des Verts Ghislain Printant. Au stade Louis-II, rebelote pour accorder un penalty à Islam Slimani sur une main un peu maladroite de Boubacar Kamara en début de match.
- "La confiance revient" à Marseille -
Mais il y avait aussi du football, et du spectacle sur Le Rocher, où l'OM, au plus bas après un doublé en moins de dix minutes de Wissam Ben Yedder (17e, 26e), est parvenu à infliger une sévère gifle -quatre buts entre la 38e et la 66e- aux Monégasques et surtout à l'entraîneur Leonardo Jardim, de plus en plus fragile.
Les artisans du retournement de situation s'appellent Benedetto et Valère Germain. Le premier a inscrit un doublé et continue son opération "séduction de la Canebière" avec quatre buts pour ses quatre premières titularisations. Le second a été décisif en étant passeur puis buteur, même si sa réalisation aura été manquée par les téléspectateurs du diffuseur Canal+, qui a présenté ses excuses après une "rupture de faisceau" mal tombée.
A retenir de ce match fou: deux défenses aux abois, une ASM qui a encaissé 14 buts en 5 matches (!) et s'enfonce à la 19e place, et un OM assez prometteur malgré l'absence longue durée de son dynamiteur Florian Thauvin, blessé jusqu'en janvier. "Forcément, avec les victoires, la confiance revient", s'est satisfait le capitaine Dimitri Payet, buteur.
Du spectacle, il y en a eu aussi à Saint-Etienne, mais les Verts ont longtemps balbutié leur football. Complètement déséquilibrée, l'ASSE s'est fait punir par une équipe toulousaine très efficace avant que Romain Hamouma ne lui réponde d'un superbe doublé (45e, 57e).
De quoi laisser un peu de répit à Printant malgré une décevante 15e place à quatre jours de l'entrée en lice en Ligue Europa. Mais l'entraîneur stéphanois est loin de faire taire les critiques, qui se multiplient depuis sa promotion à un poste de N.1 qu'il n'a jamais occupé à ce niveau.
En comparaison, le Nantes-Reims du début d'après-midi, disputé sous une chaleur accablante, a paru bien pâle. Mais grâce à Kalifa Coulibaly (1-0), les Canaris sont montés sur le podium et "ça améliore la sérénité et l'ambiance de travail", a apprécié le nouvel entraîneur Christian Gourcuff.
AFP
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