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CAN-2017 : HENRI CAMARA DONNE LA RECETTE : «Pas photo entre le Sénégal et ses adversaires»
Recordman des sélections, Henri Camara appelle les Lions à bien respecter leurs adversaires de la poule K afin que le décompte final soit en leur faveur. Pour Boy Karack, que ce soit le Niger, le Burundi ou encore la Namibie, aucun de ces pays ne doit être sous-estimé.
«Le Sénégal a eu un très bon tirage au sort. et entre nous et nos adversaires, il n’y a pas photo. Apparemment, on doit se qualifier parce que le Sénégal est plus fort que les autres sur le papier. Mais, il n’est jamais facile de jouer contre des équipes supposées faibles. Elles vont vendre cher leur peau et joueront crânement leurs chances. en général, quand il s’agit du Sénégal, les adversaires ne lâchent rien. donc, j’appelle les joueurs à ne pas sous-estimer le Niger, le Burundi ni même la Namibie. Même s’ils sont plus forts qu’eux, les lions doivent rester concentrés pour ne pas être surpris au moment du décompte final. Nous sommes bien placés pour le dire parce qu’en 2000, le Nigeria avait sous-estimé le Sénégal lors de la phase finale de la CAN-2000, mais il l’a regretté parce que tout le monde a vu comment il s’est qualifié en demi-finale. il a souffert jusqu’au bout.
«Faire attention aux pièges»
Moi, j’ai eu la chance de jouer contre le Burundi et la Namibie. Face au Burundi, je n’ai pas joué le match aller, c’est au retour que j’ai été aligné par Peter Schnittger et dieu merci, j’avais marqué un but ce jour-là. la Namibie, quant à elle, nous a permis de nous qualifier au Mondial 2002. Même si nous l’avions humiliée chez elle en la battant par le score fleuve de 5-0, la Namibie joue bien au football avec un jeu direct. Aujourd’hui, elle abordera ses rencontres contre le Sénégal avec un esprit revanchard. Aux lions de faire attention au piège. Nous, ce qui faisait notre force en son temps, c’est notre staff qui ne parlait que de la gagne avec des joueurs qui n’étaient jamais rassasiés. On marquait autant de buts qu’on pouvait. sur le terrain, les lions ne doivent rien calculer. Et l’idéal c’est de se qualifier avant la fin du tournoi pour éviter des calculs. Je pense que si on y arrive, même à la phase finale de la CAN-2017, nos adversaires vont nous craindre parce qu’on se sera montré redoutable durant les éliminatoires.»

LE SÉNÉGAL ET LES «PETITS» : Le passé appelle les Lions à la prudence
Si tout le monde s’accorde à dire, avec beaucoup d’euphémisme, que le Sénégal est tombé dans un groupe «jouable», les appels à la prudence ne manquent pas. Et les Lions ont plusieurs raisons d’adopter cette posture.
«Que ce soit le Niger, la Namibie ou le Burundi, on n’a pas le droit de sous-estimer les adversaires. à nous de ne pas tomber dans le piège de l’euphorie », déclarait Kara Mbodj dans notre livraison d’hier. le défenseur central des lions ne parle certainement pas d’expérience. parce que dans sa jeune carrière internationale, il n’a pas encore été confronté à une élimination par un adversaire jugé a priori plus petit. Mais parmi ses actuels coéquipiers en équipe du Sénégal, certains ont vécu cette amère expérience. En effet, à la CAN 2012 de triste mémoire, le Sénégal était placé sur un piédestal par la plupart des observateurs après le tirage au sort des poules qui l’opposait à la guinée équatoriale, pays co-organisateur mais alors inconnu au bataillon du foot africain, la Zambie, jugée juste modeste outsider, et la Libye, décimée par la guerre civile. la suite, on la connaît, Bouna Coundoul, lamine Sané, Cheikh Mbengue, Mouhamed Diamé, Dame Ndoye, Moussa Sow, Papis Cissé et compagnie ont été battus par tous leurs trois adversaires sur le même score de 2-1.
Dans un passé plus lointain, les lions ont vécu des désillusions qui restent encore en travers de la gorge de la plupart des footeux sénégalais. un certain 18 juin 2005, au stade Léopold Sédar Senghor, en éliminatoires d’un Mondial-2006 qui lui tendait les bras, l’équipe du Sénégal a été incapable de battre de très modestes éperviers du Togo qui ne comptaient qu’un seul joueur d’envergure, Emmanuel Adebayor. score final 2-2 synonyme d’élimination d’Allemagne-2006. encore plus amère a été l’élimination par la sélection voisine de la gambie. les scorpions, éliminés depuis belle lurette, étaient venus au stade LSS, le 8 octobre 2008, arracher dans les derniers instants un match nul (1-1) qui écartait les lions des joutes internationales de 2010, la CAN et le Mondial. le lendemain journée chômée et payée en Gambie et amertume chez les footeux sénégalais, surtout que la sélection devait se coltiner trois années sans compétition officielle.
Au total, le passé appelle les lions à la prudence. N’ont-ils pas battu (1- 0) en ouverture du Mondial 2002 une équipe de France détentrice du titre ?

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