Des dirigeants aux joueurs en passant par les techniciens, le soulagement a été la règle au Sénégal après le tirage au sort du dernier tour de la Coupe du monde 2018.
L’image du président Augustin Senghor qui a été aperçu sourire aux lèvres à la télévision quand le présentateur a sorti le Sénégal pour la poule D avec l’Afrique du Sud, le Burkina Faso et le Cap Vert, résume bien le sentiment général qui prévaut le pays. En résumé il ne faut négliger personne mais cela aurait pu être pire.
«Je ne vais dire qu’on est tombé dans une poule de la mort comme la poule B. Par rapport aux équipes qu’on va jouer, on peut se dire que le Sénégal a sa chance parce que, depuis quelques années, on est assez régulier. Nous avons un groupe qui peut rivaliser avec tous ses adversaires», a réagi le président de la Fédération sénégalaise de football dans un entretien paru dans le quotidien sportif Stades.
Un deuxième fait souligné par Augustin Senghor, la proximité géographique de deux des trois adversaires, Burkina Faso et Cap Vert. «L’Afrique du sud tout en étant éloignée est bien desservie», a-t-il noté. El Hadj Diouf, le double Ballon d’or africain en 2001 et 2002, et quart de finaliste de la Coupe du monde 2002, est résolument optimiste, «c’est facile, on va se qualifier».
S’il est soulagé de ne pas tomber dans la poule B, Cheikh Sidy Ba, l’ancien défenseur des Lions a invité les joueurs à ne pas tomber dans l’euphorie avant de les appeler à respecter tous leurs adversaires notamment les Requins du Cap Vert. «Ce sera un véritable derby zonal; le Cap Vert est une puissance montante du football africain avec des joueurs très talentueux», a commenté l’ancien défenseur central quart de finaliste de la CAN 2000 contre le Nigeria. «Et aussi, il y a une possibilité pour que le Cap Vert puisse naturaliser des internationaux portugais originaires de leur pays», a-t-il indiqué. «Ce pays a déjà occupé la tête du classement FIFA pour l’Afrique et ils connaissent de plus en plus le haut niveau», a-t-il ajouté rappelant pour appuyer son propos leur participation aux deux dernières phases finales de la CAN en 2013 et 2015.
Mohamed Diamé, milieu de terrain sénégalais de Hull City nouvellement promu en Premier League anglaise abonde dans le même sens de la prudence.
« Le groupe est jouable mais nous devons l’aborder avec beaucoup d’humilité », a-t-il prévenu dans un entretien publié par le quotidien d’informations générales, « L’Observateur ». Le ministre sénégalais de sports, Matar Ba a abondé dans le même sens exhortant les joueurs «à l’humilité et à l’engagement».
«Le talent est partout présent, seul l’engagement peut dire la différence», a-t-il prévenu appelant les joueurs sénégalais à ne pas oublier qu’ils auront en face de grandes nations de football. «L’Afrique du sud a une belle génération et elle a disputé plusieurs phases finales de Coupe du monde sans compter qu’elle a gagné une CAN», a-t-il dit rappelant que le Burkina Faso a joué la finale de la CAN 2013.
«En prenant en compte toutes ces considérations et en mettant leur cœur, les Lions doivent pouvoir nous valoir des satisfactions lors de ces éliminatoires», a conclu le ministre.
Reste maintenant à jouer les matches !
CAF Online
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