Dans une étude publiée ce mardi par l’Observatoire du football CIES sur les joueurs nationaux qui évoluent dans leur propre championnat, on apprend (sans surprise) que c’est la Premier League qui offre le moins de temps de jeu à ses compatriotes. Contrairement à l’Espagne et surtout la France.
Avec ses moyens XXL et son torrent d’argent qui coule à flots, la Premier League est de loin le championnat le plus glamour d’Europe. Un championnat qui attire les stars et aimante le gratin mondial. Sauf que ce casting de rêve (Pogba, Zlatan, Hazard, Aguero, De Bruyne, Costa, Ozil, Sanchez,…) masque une réalité, cruelle, concrète et désormais chiffrée : la Premier League est le championnat qui fait le moins confiance à ses compatriotes.
Bonnet d'âne pour les grosses cylindrées anglaises
Si le modeste club de Bournemouth offre un temps de jeu conséquent à ses nationaux (joueurs ayant grandi dans le pays du club de l’emploi et dont ils possèdent la nationalité) avec 81% de minutes de championnat jouées depuis le début de la saison, le pourcentage est en chute libre auprès des grosses cylindrées construites à coup de millions d’euros. Avant-dernier du classement anglais, Chelsea n’accorde que 16% de temps de jeu à ses nationaux, Manchester City 17%, Arsenal 23%, Manchester United 26%, Tottenham 28% et Liverpool 37%.
Au total, les footballeurs nationaux anglais ont disputé moins de 50% de temps de jeu dans 16 des 20 clubs de Premier League. Une faiblesse qui explique en partie les difficultés que rencontre la sélection nationale sur le devant de la scène internationale, aussi bien à l’Euro qu’en Coupe du monde.
La France bonne élève... par la force des choses
De tous les clubs européens d’importance, c’est Osasuna en Espagne qui sait mettre le mieux le pied à l’étrier de ses joueurs nationaux avec 97% de temps de jeu qui leur est consacré. Devant l’Athletic Bilbao (91%), Nancy (91%), Dijon (90%), Bastia (89%), Sassuolo (86%), Caen (85%) et Gijon (83%). Une tendance lourde qui confirme le manque de moyens dont souffrent les clubs de Ligue 1, contraints et forcés de s’appuyer sur le fruit de leur formation ou de joueurs issus du sérail en l’absence de budget conséquent pour attirer des renforts étrangers.
En France, seuls Nantes (46%), Monaco (37%) et le PSG (35%) figurent sous le seuil symbolique des 50 % de temps de jeu accordé aux joueurs français. Ce qui fait de la France le championnat parmi les cinq majeurs qui fait - par la force des choses - le plus confiance à ses joueurs locaux.
SFR Sport
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