"C’est qui celui-là ? Qu’est-ce qu’il court vite !"
Voici à peu de chose près le discours que de nombreux observateurs ont tenu, en début de saison, lorsqu’ils ont découvert Mamadou Fall. Rapatrié cet été du White Star, où il était prêté durant trois saisons, le milieu de terrain sénégalais est rapidement devenu une des révélations du Sporting de Charleroi, tant sa vitesse et ses dribbles étaient déroutants. "Pour sa première année en D1, il fait une saison extraordinaire", insiste d’emblée Felice Mazzù. "Il a joué à un très haut niveau."
Mais au fur et à mesure des semaines, l’ailier supersonique a semblé s’essouffler. Fin octobre, il prenait place pour la première fois sur le banc, à Saint-Trond avant de voir son temps de jeu légèrement diminué, puis de devenir un remplaçant, depuis la défaite contre Gand et le changement de système opéré par Felice Mazzù.
"On a changé notre manière d’évoluer et elle lui convient peut-être moins bien", concède le T1 carolo, qui, pour la première fois, n’avait même pas placé Fall sur le banc, samedi soir. "J’ai estimé que face à un bloc bas comme celui de Westerlo, la technicité et la capacité de pénétration d’autres joueurs, comme Bakar et Benavente, étaient plus intéressantes que les appels en profondeur, comme Mama sait les faire."
Jamais titularisé depuis que Charleroi évolue en 3-4-1-2, Fall est clairement une des victimes collatérales du changement de dispositif. "Il peut rentrer à l’un ou l’autre poste, mais c’est vrai que dans un système à flancs uniques, son profil est peut-être moins adapté. Par contre, si nous sommes menés, son apport offensif peut nous être très utile."
Le Sénégalais semble donc pour l’instant être cantonné à un rôle de remplaçant. Qu’il doit également à des performances moins étincelantes fin 2016.
"Mais je pense que c’est tout à fait normal", estime Mazzù. "Mario Notaro et moi lui avons parlé et il reste positif, même si ce n’est évidemment pas évident pour lui de se retrouver sur le banc. On le laisse souffler en ce moment, car de la qualité, il en a."
Il doit toutefois apprendre à mieux maîtriser le dernier geste, qui lui a souvent fait défaut et qui l’a empêché de gonfler ses statistiques (3 buts et 3 assists), malgré un temps de jeu conséquent (1.627 minutes). "Cela va venir", assure Mazzù. "Il y a une bonne base qui est là et il a le potentiel pour passer une étape supplémentaire."
Peut-être en Play-Off 1, où, grâce à son profil si particulier, il pourrait être un des hommes clés…
DH.be
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