0



Le président de la Fédération sénégalaise de football fait le bilan de la participation des Juniors à la CAN U20 2017. Me Augustin Senghor en a profité pour évoquer le Mondial en Corée du Sud dont le tirage au sort est prévu demain mercredi. 

Bilan du Sénégal à la CAN U20 2017

Si je devais trouver un qualificatif à cette participation, je dirais que le bilan est positif. Nous avions l’ambition de confirmer la bonne participation à la dernière CAN en 2015. Pendant plusieurs années, nous n’avions jamais existé dans la petite catégorie. Avec l’organisation de la CAN chez nous, nous avions pu franchir toutes les étapes pour arriver en finale. Il s’agissait un peu de confirmer. Parce que nous sommes convaincus que c’est un football de jeunes performant qui se répercutera sur l’élite notamment l’équipe A. L’objectif assigné au coach était au moins de pouvoir accrocher une qualification à la Coupe du monde pour permettre à ce groupe de grandir, de franchir d’autres paliers. Mais aussi, pourquoi pas, si l’occasion se présente aller en finale et gagner le trophée. Malheureusement, ça n’a pas été le cas. Parce que simplement même si le contenu dans le jeu a été bon, au plan mental quelques erreurs individuelles ont pu nous coûter cette victoire. Mais tout compte fait, l’ensemble de l’équipe est à féliciter. et il faudrait qu’on puisse continuer à travailler avec ce groupe qui a montré d’excellentes choses, déjà avant cette compétition, aux différents tournois qu’il a eu à participer. Ils sont entrés difficilement dans cette CAN mais quand même ils ont pu se replacer devant en n’ayant qu’une seule défaite, en finale. Ils ont fait face au pays hôte qui a montré beaucoup de puissance. On a pu le constater dimanche dernier. Pratiquement, ils n’ont pas pu nous inquiéter en dehors des buts que nous leur avons nous-mêmes offert.


Deuxième finale consécutive perdue

Vous savez, une finale, c’est toujours un match particulier. On peut la gagner comme on peut la perdre. Et il se trouve effectivement que nous avons perdu ces deux finales. Mais il ne faut pas tout remettre en cause. De 1995 à 2015, nous n’avions jamais participé à la CAN U20, encore moins enchainer deux participations de suite et deux Coupes du monde. Nous courons après ce trophée mais nous sommes convaincus que ça ne saurait tarder. Nous avons raté cette occasion, il faut continuer à travailler. Nous ne sommes pas dans le fatalisme, nous croyons au travail que nous sommes en train de faire depuis des années. Tout le monde peut se rendre compte que depuis 8 ans, des avancées notables sont faits dans la petite catégorie mais aussi dans d’autres secteurs de notre football. Même dans l’équipe A, pour celui qui veut vraiment regarder de près ce qui s’est passé auparavant et maintenant. Après, la victoire, c’est une autre paire de manches. Je suis convaincu que quand nous aurons fait tomber cette barrière psychologique du premier trophée continental, nous allons truster beaucoup de trophées. Le travail fait à la base ne peut être vain. Cela finira par payer. Il est clair qu’entrer dans le quota des meilleurs jeunes en Afrique est important, devant des équipes comme le Ghana, le Nigeria, le Mali et tant d’autres qui sont derrière nous. C’est très prometteur pour notre football. Même si nous avons raté deux finales, il faudra remettre l’ouvrage sur le métier. Si nous voulons gagner, il faut qu’on accepte de faire les sacrifices et surtout avoir la force, la volonté et le mental de se relever après chaque échec et repartir au combat. C’est comme ça que nous arriverons à quelque chose, par nous-mêmes. Avec l’équipe fédérale qui est là, soit avec d’autres qui viendront après nous et qui trouveront déjà les bases.


Le Sénégal au Mondial U20

L’objectif premier pour cette Coupe du monde est de faire en sorte de sortir des matchs de poule. Parce que je pense que c’est important. nous aurons le gotha mondial dans cette catégorie. Ce ne sera pas une partie de plaisir. Mais comme nous l’avons fait par le passe, l’objectif sera de bien préparer notre équipe. Des la semaine prochaine, l’équipe va participer à un tournoi de Paris qui va regrouper le Sénégal, le Portugal, la France et l’Angleterre. Cela veut dire que nous ne lésions pas sur la préparation. Nous allons trouver d’autres matchs amicaux avec les équipes africaines qualifiées au Mondial, soit avec celles qui sont dans d’autres continents d’ici à mai pour nous assurer une pleine préparation. La clé du succès du football des jeunes, c’est cela. C’est un travail qui est bien fait par le staff technique. Auparavant, c’était juste une préparation de 15 jours avant d’aller jouer les matchs éliminatoires. Maintenant, c’est une préparation d’un an et plus. Et les résultats sont en train de payer. Cette génération a montré une marge de progression. Si nous pouvons égaler la performance de la précédente génération, ce sera une très bonne chose. Mais nous ne nous fixons aucune limite. Si nous pouvons aller loin, nous le ferons. Mais il faudra y aller avec humilité. Parce que comme je l’ai dit, il y a dans le football des jeunes des pays qui ont plus de moyens, qui se préparent mieux. Mais nous sommes là pour bousculer cette hiérarchie et montrer que le Sénégal existe dorénavant dans le football des jeunes»​
STADES

REAGISSEZ À CET ARTICLE

Réagissez Google+

 
Top