Dos au mur, les Lions sont contraints de forcer leur destin, ce mardi (18H00 GMT), hors de leur base. Après une piètre prestation samedi dernier, difficile à digérer par les Sénégalais, Sadio Mané et sa bande n’ont plus le droit à l’erreur aujourd’hui. Le ballon est dans leur camp.
« Nous irons à Ouaga pour gagner ». Ce morceau choisi dans la réaction de Kara Mbodj peut illustrer le ferme engagement des Lions cet après-midi au Burkina Faso. Le capitaine des Lions n’ignore cependant pas que la mission serait des plus difficiles. La victoire reste impérative, même si le nul concédé le week-end dernier à domicile au stade Léopold Sédar Senghor (0-0) maintient toujours le suspense pour la suite de ces éliminatoires. Gagner ou périr, c’est avec cet esprit commando qu’ils vont attaquer ce choc de la poule D des éliminatoires de la Coupe du monde Russie 2018. Mais ils feront sans Kalidou Koulibaly, un des piliers de la défense, suspendu samedi pour cumul de cartons jaunes. Un pion essentiel dans le dispositif défensif d’Aliou Cissé, même si Kara Mbodj se veut rassurant en soutenant qu’il sera remplacé. Parce que « dans le groupe, tout le monde est assez impliqué pour remplacer les absents », rassure le nouveau capitaine des Lions. Mais à Ouaga, dans un stade du 24 août bondé, il faudra avoir des nerfs solides pour tenir la pression. Aliou Cissé se veut aussi rassurant. Le sélectionneur national des Lions a, au moins, trois pièces de rechange pour pallier l’absence de ce maillon essentiel, voire indispensable, de sa défense. Outre Salif Sané qui a bouché tant bien que mal le trou samedi dernier, Aliou Cissé peut compter sur Alfred Ndiaye et Cheikhou Kouyaté pour dépanner. Mais parmi ces trois pièces de rechange, seul Alfred Ndiaye n’aurait pas besoin de temps d’adaptation, puisque c’est son poste de prédilection. Le colosse défenseur de Villareal (Espagne) qui évolue dans ce secteur ne devrait pas avoir des soucis pour trouver ses repères en défense.
Pour neutraliser l’attaque Burkinabè et particulièrement les frères Traoré (Bertand et Alain), Aliou Cissé aura besoin des défenseurs au sommet de leur forme. L’attaquant de l’Olympique de Lyon (Bertrand Traoré) étant actuellement sur un nuage. Bien que diminué par une blessure au crâne samedi au stade Léopold Sédar Senghor lors de la manche aller (il a terminé la partie avec un bandage à la tête), l’attaquant vedette des Etalons avait posé de sérieux soucis à la défense sénégalaise. A domicile, cet après-midi, il serait encore un véritable danger pour les Lions.
Toutefois, Aliou Cissé refuse de verser dans la panique.
Il garde sa sérénité malgré la mauvaise copie rendue par ses protégés samedi dernier. « Pour le match retour, rien encore joué (…). On va à Ouaga avec beaucoup de confiance. On va bien récupérer et je suis certain que ce match retour ne sera pas comme le match aller (de samedi). Le Sénégal a toutes ses chances pour aller à cette Coupe du monde. Nous travaillons depuis deux ans pour ça. Les garçons ne sont pas abattus. Ils sont plutôt sereins », rassure le sélectionneur national qui demeure bien conscient de l’enjeu de l’opération commando qui l’attend à Ouagadougou.
Une chose reste certaine : l’ambiance sera tendue. Et la couleur est déjà annoncée avant-hier à l’arrivée des Lions à l’aéroport de Ouagadougou.
La guerre des nerfs a déjà commencé. Très confiant à la suite de la prestation des Etalons, le public burkinabè a déjà promis l’enfer aux Lions. Le Burkina Faso n’est jamais aussi proche d’une première qualification à un Mondial. En tous cas, sur le papier, l’équipe a les moyens de ses ambitions.
Dernière séance d'entraînement des Lions avant le Burkina
Le Soleil
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