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L'équipe de France affronte l'adversaire le plus huppé de sa préparation au Mondial-2018, l'Italie vendredi à Nice (19h00 GMT), un test capital notamment pour Paul Pogba, plus que jamais concurrencé par Corentin Tolisso dans l'entrejeu.

Après la rassurante victoire face à la République d'Irlande lundi au Stade de France (2-0), Didier Deschamps alignera un nouveau onze ce vendredi, puisqu'il a annoncé vouloir "concerner un maximum de joueurs" à l'occasion des deux matches de cette semaine.

Le deuxième acte de cette revue d'effectif doit lui permettre de finaliser son analyse globale en vue de l'ultime rendez-vous de la préparation, le 9 juin à Lyon face aux Etats-Unis, qui fera office de répétition générale pour l'entrée en lice à la Coupe du monde, le 16 juin contre l'Australie.

Alors que la journée de jeudi était phagocytée par la démission surprise de Zinédine Zidane de son poste d'entraîneur du Real Madrid, l'actualité des Bleus de 2018 se portait plutôt sur Pogba.

Ce cadre du groupe (52 sélections, 9 buts et 7 passes décisives depuis 2013) sera sans doute titularisé. Toujours aussi discuté par la France du foot, qui lui reconnaît un talent hors-normes mais reste à son sujet invariablement sur sa faim, il a des réponses à donner.

"La Pioche" a certes relevé la tête en Bleu lors de la séquence de mars, avec un match abouti en Russie (victoire française 3-1) et une influence retrouvée dans le jeu, récompensée par les statistiques (un but et d'une passe décisive), après toutefois une entrée en jeu quelconque face à la Colombie (2-3).

Lloris recadre Pogba

Depuis l'automne dernier, Tolisso ne cesse de marquer des points: "+Coco+ reste sur de très bonnes performances avec nous, il a confirmé ce soir qu'on pouvait compter sur lui", l'a encensé "DD" lundi soir.

Le joueur du Bayern Munich, habile dans l'orientation du jeu et qui apporte son écot offensivement, offre davantage de garanties défensives que celui de Manchester United, dont le statut apparaît dès lors fragilisé.

A moins de les associer? Lors d'une séance tactique à l'entraînement de mercredi, Deschamps les a un temps disposés autour de N'Golo Kanté, Tolisso à droite et Pogba à gauche.

Pogba, qui a annoncé vouloir "prendre les rênes de l'équipe de France" et "être patron, sur le terrain et en dehors du terrain", répond souvent quand il est dos au mur. Il lui faut redevenir "Pogboom".

Et mine de rien, le capitaine Hugo Lloris l'a quelque peu remis à sa place: "Patron, c'est quand même un mot fort, mais être leader, c'est ce qu'on attend de lui, sur et en dehors du terrain. Il arrive à maturité. Il est important qu'il se concentre sur lui-même et ses performances, c'est le meilleur moyen de montrer l'exemple".

Chez les autres Bleus, Kanté devrait logiquement retrouver sa place de sentinelle dans le onze, tout comme Antoine Griezmann en attaque. Dans ce secteur offensif, des éléments peu ou pas utilisés lundi comme Thomas Lemar, Ousmane Dembélé et Florian Thauvin, auront peut-être aussi leur mot à dire.

Le retour de "Super Mario"

En défense, comme l'a annoncé le sélectionneur dès dimanche, le gardien et Lloris va retrouver sa place dans les cages, dans sa ville natale.

L'arrière gauche Benjamin Mendy joue-t-il gros? "Il ne joue rien", a assené Deschamps en lui associant le latéral droit Djibril Sidibé, deux joueurs qui revenaient de blessure et suscitaient des doutes.

Pour eux comme pour les autres, "l'essentiel de la validation a été faite à travers le match de lundi et les deux jours suivants pour avoir une situation médicale claire", a-t-il ajouté. Autrement dit: ils n'ont plus à craindre la date butoir du 4 juin, remise officielle de la liste française à la Fifa.

Sidibé, qui avait écourté son entraînement mercredi, est "disponible", même si Deschamps peut aussi "le faire souffler". "Disponible" également Raphaël Varane, tout frais champion d'Europe qui ne s'est pas entraîné avec le groupe mercredi après avoir rallié Clairefontaine la veille, mais sans doute pas pour 90 minutes.

En face, l'Italie désormais entraînée par Roberto Mancini cherchera à panser sa plaie - sa première absence d'un Mondial depuis 1958.

Ce sera avec Mario Balotelli, de retour au sein de la Nazionale après renoué le fil de sa carrière depuis deux ans à... Nice.
AFP

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